Le 22 mars dernier, l’association RESPIRE, Association Nationale pour l’Amélioration de la Qualité de l’Air et la Défense des Victimes de la Pollution, a attaqué la RATP pour cause d’air pollué dans le métro parisien. Ainsi, la plainte déposée a pour motifs des « blessures involontaires » et une « tromperie aggravée ». En clair, RESPIRE accuse l’entreprise de transports publics de ne pas informer sur le degré réel de la pollution présente dans son réseau. Notamment, à cause d’un taux de particules fines très supérieur à celui mesuré dans les rues parisiennes.
Des risques réels ?
D’après les analyses de l’association RESPIRE, il existerait « […] un niveau critique de la pollution de l’air dans les enceintes ferroviaires souterraines de la RATP. » Donc, on respirerait un air pollué dans le métro et le RER parisiens. Pour étayer son accusation, déposée devant le tribunal judiciaire de Paris, RESPIRE s’appuie sur deux rapports. Ces derniers ont été réalisés par ses soins. En 2019 et en 2021. Ainsi, ils dénoncent un pourcentage très élevé de particule fines dans les réseaux souterrains. Comparativement à ce que l’on peut observer à l’air libre, dans la Capitale. Déjà, en janvier dernier, RESPIRE avait reproché à la RATP de ne pas communiquer au grand public les niveaux réels de pollution existant dans le métro parisien. Pour RESPIRE, ce silence serait délibéré. De plus, il ferait courir aux voyageurs des risques réels pour leur santé.
Air pollué dans le métro : la défense de la RATP
Olivier Blond, Directeur de l’association RESPIRE, a expliqué que son action avait d’abord pour but de « faire réagir » la RATP. En accusant la Régie des Transports durement. Puisqu’il a rappelé qu’en France la pollution de l’air « […] entraîne entre 48.000 et 100.000 décès chaque année. » Par conséquent, il existerait un vrai danger pour les millions d’usagers qui utilisent au quotidien les services de la RATP. Pour se défendre, la Régie a rétorqué qu’elle surveillait scrupuleusement la qualité de l’air dans son réseau. Cela, depuis « plus de 20 ans ». En procédant, depuis 1997, à « des mesures en continu ». De plus, sur des sites particulièrement représentatifs. Par ailleurs, la RATP a confirmé qu’elle poursuivait ses efforts pour limiter la pollution souterraine. Notamment, en mettant en place des freinages électriques sur ses trains. Ainsi qu’en développant régulièrement une meilleure ventilation, pour éviter un air pollué dans le métro.
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