Aide alimentaire : des besoins qui ne cessent de croître
Aujourd’hui, en Seine-Saint-Denis, l’aide alimentaire fournie par les associations caritatives s’essouffle. Pour preuve, sur le terrain, le Secours populaire constate que les demandes de repas ont plus que doublé. Cela, durant ces derniers mois. Une situation anormale, qui prouve une progression de la précarité dans le pays. Au point que désormais, l’association caritative a réclamé une aide inédite. Directement aux entreprises implantées dans le 93.
Une progression alarmante des besoins
Actuellement, dans le département de Seine-Saint-Denis, les besoins en aide alimentaire progressent de façon très alarmante. Tant bien que mal, le Secours populaire tente de satisfaire toutes ces demandes croissantes. Mais ses réserves de nourriture s’épuisent trop vite. De fait, l’ensemble des associations qui portent quotidiennement secours aux plus défavorisés s’inquiète. Ainsi, pour la première fois, au lieu de compter sur la générosité des particuliers, elles ont décidé de solliciter les entreprises locales. En priorité, les plus florissantes. Cela, afin de pouvoir continuer à acheter de la nourriture. Car un futur manque de repas se profile déjà. Il pourrait survenir dès l’été prochain. Juste avant que les aides de l’Etat ne reprennent. A l’automne. Dans ce cas, les personnes précaires que l’association a l’habitude d’accueillir ne pourraient plus manger à leur faim.
Soixante tonnes de nourriture
Au cours du dernier mois d’avril, le Secours populaire de Seine-Saint-Denis a distribué à des ménages précaires 52 tonnes de produits dits « secs ». C’est-à-dire des conserves et des aliments de longue conservation. Plus, chaque semaine, près de 3.000 € de fruits et de légumes frais. Achetés au marché de Rungis. Or, avec 60 tonnes ainsi distribuées, les quantités nécessaires ont quasiment triplé. Par rapport aux mois précédents. Pour absorber ces nouveaux besoins, le Secours populaire a créé une antenne spéciale, à Montfermeil. Aidé par Dominique Dellac, la conseillère départementale (FG). Cela, pour soulager les bénévoles qui jusqu’à présent apportent des repas au bas des immeubles. Or, l’élue s’attend à ce que ces besoins urgents durent encore au moins pendant six mois.
Un bilan identique des Restos du Coeur
Sur la commune, une hausse similaire de l’aide alimentaire gratuite a aussi été constatée par les Restos du Cœur. De fait, ils estiment également que les demandes de repas ont progressé d’au moins 20 %. Par conséquent, les dons fournis n’ont jamais été aussi vitaux. De plus, dans un contexte ultra tendu. Où les bénévoles de l’association peuvent aussi se faire contaminer.
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