A Toulouse, un test décisif se prépare concernant le train subsonique Hyperloop. Dans la région de Toulouse, la société Hyperloop Transportation Technologies s’apprête à franchir une étape clé. En effet, elle doit finaliser en avril prochain la première piste d’essai grandeur nature destinée à propulser une capsule ultra rapide.
Une première étape
D’après les premières photos fournies par la société américaine Hyperloop TT, un premier tronçon de tunnel, d’une longueur de 320 mètres, a été réalisé. Installé sur l’ancienne base militaire de Francazal, ce tunnel doit, à terme, rassembler seize tubes de 20 mètres. Leur diamètre interne est de quatre mètres. Ces pièces ont été fabriquées et assemblées en Espagne, par les entreprises Carbures et Inypsa, spécialisées dans les matériaux destinés à l’aéronautique. Par la suite, d’ici la fin de l’année, Hyperloop TT projette la mise en place d’un second tunnel d’essai. Plus important, iI atteindra une longueur d’un kilomètre. Des pylônes le soutiendront à près de 6 mètres du sol.
Hyperloop, un futur transport révolutionnaire ?
Lancé par Elon Musk en 2013, le projet de train Hyperloop devrait aboutir à un nouveau moyen de transport, pouvant dépasser la vitesse de 1.000 km/heure. Une vitesse exceptionnelle possible grâce à l’absence de contact entre ce véhicule et le tunnel dépressurisé dans lequel il sera propulsé.
Un baptême déjà prévu
Pour l’instant, la société Hyperloop TT se montre confiante dans l’avancée de ce chantier. D’ailleurs, elle a planifié un baptême en situation réelle dès avril prochain. Les premiers résultats seront surveillés de près. D’autant plus que certains spécialistes des transports à grande vitesse doutent de la faisabilité de ce projet très ambitieux. Aujourd’hui, Hyperloop TT est la troisième entreprise à poursuivre les essais concernant la création d’une capsule à propulsion hyper rapide. Elle travaille sur ce projet avec Virgin Hyperloop One et la société TransPod.
De sérieux doutes
La région de Toulouse accueille le projet de train ultra rapide Hyperloop.Rappelons qu’un ancien directeur technique d’Alstom, François Lacôte, a récemment publié un article à charge contre ce « train du futur ». Dans son analyse, il remet tellement en cause le sérieux de ce projet qu’il le qualifie « d’escroquerie technique et intellectuelle ». Ses principaux arguments sont qu’un train lancé à une telle vitesse nécessite plusieurs kilomètres pour freiner. Cela limite donc son trafic et sa fréquence. Par ailleurs, les très grandes vitesses prévues pour Hyperloop ne seraient atteignables qu’en ligne droite. C’est donc une limite majeure, à considérer.
Des investissements planifiés
En attendant, le site de Toulouse Francazal continue de mobiliser du personnel sur ce projet futuriste dans lequel il croit. A Toulouse, l’ensemble de ce site, dédié à la recherche aérospatiale, devrait permettre de créer une cinquantaine d’emplois. Hyperloop TT prévoirait même d’investir dans cette prochaine réalisation plus de 37 millions d’euros.
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