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Facebook veut rassurer ses utilisateurs sur la protection de leur vie privée.

Vie privée : Facebook promet des changements importants

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Vie privée : vers de nouveaux comportements ?

La vie privée semble être devenue le nouveau cheval de bataille de Facebook. Plus exactement, sa protection. En tous cas, lors de sa récente conférence annuelle, destinée à ses développeurs et organisée à San José, Mark Zuckerberg a plaidé en faveur de cette cause. Pour cela, il était placé devant un grand écran, qui affichait clairement la devise : « Le futur est privé ».

Une révolution naissante

Lors du Facebook F8, un événement toujours très attendu, le grand patron du réseau social a annoncé une refonte majeure de son application mobile. En effet, pour restaurer la confiance de ses usagers, Facebook se devait de rassurer, et même de séduire. Cela a montré que son créateur était conscient que sa popularité avait passablement chuté ces derniers mois. Pour la restaurer, Mark Zuckerberg a déclaré : « Petit à petit, je pense qu’une plateforme privée sera plus importante dans nos vies que de grands espaces publics et numériques. ». Ce besoin, déjà naissant, permettrait à de nouvelles communautés d’émerger. Elles seraient alors moins importantes qu’auparavant. Cette nouvelle approche des réseaux d’échanges entre internautes pourrait progressivement rétablir un semblant de vie privée. En tous cas, réduire le partage des données confidentielles sur la Toile. De plus, les contenus échangés pourraient aussi être laissés moins longtemps sur le Web. Bref, de nouveaux usages pourraient naître.

Un modèle économique à revoir ?

La vie privée devrait être mieux protégée par Facebook.

Promettre aux internautes une meilleure protection de leur données et de leur vie privée est a priori une perspective rassurante. Cependant, si Facebook tient parole, comment son modèle économique va-t-il prospérer ? En effet, chacun sait que les entreprises du Web tirent leurs principaux bénéfices de la publicité. Facebook comme les autres. Ainsi, grâce à la collecte de multiples données personnelles, les grands groupes (GAFA, etc.) parviennent à obtenir des profils de consommateurs précis. Ensuite, leurs envois publicitaires peuvent être de mieux en mieux ciblés. Notamment, via l’étude attentive des réseaux sociaux. En renonçant à ses précieuses informations, particulièrement lucratives, comment les bénéfices jusqu’alors engrangés seront-ils générés ? Cette question pourrait entraîner des changements profonds dans le Web de demain. Voire remettre en cause son modèle économique.

Des « progrès » à surveiller

Dernièrement, Mark Zuckerberg a donc déclaré qu’il envisageait de faciliter les échanges entre trois applications, très populaires. A savoir, Instagram, WhatsApp et Messenger. Pour cela, il pourrait réunir leurs infrastructures techniques respectives. En même temps, pour rassurer les utilisateurs, il a révélé que les conversations transmises pourraient devenir chiffrées. Toujours dans un souci de protection de la vie privée. Cette mesure, présentée sous l’angle d’une sécurité renforcée, est-elle si rassurante que ça ? En effet, en reliant trois applications entre elles, le réseau de Mark Zuckerberg ne sera-il pas ensuite encore plus savant, concernant la connaissance des goûts de ses utilisateurs ? Sans être paranoïaque, c’est un risque à envisager. En définitive, les internautes pourraient y perdre. Cette évolution deviendrait aussi un avantage précieux pour les spécialistes du marketing direct.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur l’amélioration de la protection des données privées
  • Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article du Figaro


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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.