Une découverte ludique. Jean-Michel Martin, Directeur de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, nous a expliqué en quoi consistait son rôle et ce que le site dont il s’occupe permettait de faire auprès du grand public et de ses visiteurs. Désignée en 1998 par l’UNESCO, la Réserve de Biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais – 10ème réserve de biosphère française – est un territoire d’expérimentation du développement durable.
Jean-Michel Martin, DirecteurLe bulletin des communes : Monsieur Martin, pouvez-vous nous présenter l’activité de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais ?
Jean-Michel Martin : Cette réserve est un programme scientifique de l’Unesco qui vise à reconnecter l’Humanité avec la Nature, à travers un programme baptisé MAB, les initiales pour « Man and the Biosphere Programme ». Nous sommes une association qui bénéficie de trois principaux financeurs : la Région Île-de-France, le Département de Seine-et-Marne et l’État.
Nous coordonnons plusieurs compétences qui associent le développement économique à la conservation de la Nature. Ce regroupement permet de mieux faire comprendre ce qu’implique un développement respectueux de la Nature à travers la biodiversité de Fontainebleau.
Le bdc : Pouvez-vous nous expliquer la vocation de votre site touristique ?
J.Michel Martin : Notre site abrite le centre d’écotourisme de Franchard, un lieu que la réserve de biosphère anime, qui a pour but d’accueillir le public en lui offrant une programmation qui permet de mieux comprendre la relation existant entre l’Homme et la Nature. Notre rôle permet aussi de mieux faire comprendre les enjeux qui lient le tourisme à l’environnement.
Le bdc : Comment l’écotourisme permet-il d’aider à la fois la conservation de la Nature et le développement du tourisme local ?
J.Michel Martin : Notre site a conçu un programme, « Biosphère Écotourisme », qui vise à accompagner des opérateurs touristiques du territoire dans le périmètre de la biosphère. L’opérateur bénéficie ainsi de l’image positive dont jouit l’Unesco et notre réserve. En retour, nous pouvons l’accompagner dans des pratiques encadrées par un protocole, dont cet opérateur profite à son tour, dans le cadre de son activité.
Le bdc : Quels sont les principaux projets que vous souhaitez développer aujourd’hui ?
J.Michel Martin : Principalement l’éducation du public, et mener des actions destinées à sensibiliser et informer les plus jeunes. Par ailleurs, nous souhaitons aussi former les élus aux bonnes pratiques de gestion qu’implique un environnement naturel aussi exceptionnel que le notre, situé sur un territoire périurbain.
Le bdc : Quels exemples de programmation de votre centre pouvez-vous nous donner ?
J.Michel Martin : Au cours de l’année, nous proposons divers types d’animations, parfois liées à une activité nationale, comme cet événement centré sur un animal particulier, la « Nuit de la Chauve-souris », qui a été développée conjointement avec l’Office National des Forêts. En partenariat avec le Département de Seine-et-Marne, nous avons également conçu la 5e édition de « La Ronde à vélo », qui permet de faire découvrir en famille le patrimoine naturel, très riche, de la forêt de Fontainebleau.
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