Travailleurs contaminés : quand le coronavirus déclenche une maladie professionnelle
Récemment, la couverture de l’Assurance maladie vient d’inaugurer une plateforme spécifique qui permet de déclarer une maladie contractée au travail. Ainsi, les travailleurs contaminés par la Covid-19 dans un cadre professionnel peuvent accéder à une prise en charge dédiée.
Un dispositif particulier
Désormais, certains travailleurs contaminés par le coronavirus peuvent bénéficier d’une prise en charge mieux adaptée. Cela, à condition de pouvoir démontrer que leur maladie est directement causée par leur emploi. De fait, l’Assurance maladie reconnaît dorénavant cette situation comme un cas particulier. Par conséquent, les assurés affilés au régime général peuvent maintenant bénéficier d’une prise en charge particulière. En cas de contamination survenue au travail. De même que les professionnels de santé travaillant dans le cadre libéral. Dans un premier temps, pour accéder à ce dispositif, il faut effectuer une demande de prise en charge sur le site de l’Assurance maladie.
Toutefois, avant d’y avoir droit, il faut pouvoir démontrer deux conditions. D’abord, celle d’avoir subi des effets graves de l’infection par la Covid-19. Puis être en mesure de démontrer que l’infection a bien eu lieu au travail. Les assurés estimant que leur maladie a été sévère devront notamment avoir reçu une assistance ventilatoire. Le plus souvent, au moyen d’une oxygénothérapie. Sans ces deux conditions préalables, la prise en charge de l’Assurance maladie demeurera celle d’une couverture habituelle.
Une prise en charge plus complète
Faire reconnaître qu’une maladie est d’origine professionnelle permet une prise en charge beaucoup plus complète. De fait, pour les travailleurs contaminés par la Covid-19, la couverture de leurs dépenses de soins peut alors s’élever à 100 %. De plus, pendant leur arrêt de travail, leur indemnité journalière atteindra 60 % de leur salaire journalier. Cela, pendant les 28 premiers jours. Ensuite, cette indemnité passera à 80 %. Ainsi, cette couverture sera nettement supérieure à celle d’un arrêt maladie classique. Enfin, si par la suite des séquelles invalidantes surviennent, l’attribution d’une rente viagère sera possible. Notamment en cas d’incapacité permanente. En ce cas, le montant versé dépendra à la fois de la gravité des séquelles et des revenus de l’assuré perçus avant le début de sa maladie. De plus, en cas d’incapacité permanente, voire de décès, les ayants-droits pourront aussi bénéficier d’une rente.
Juridiquement, un salarié contaminé peut obtenir de son employeur des dommages et intérêts. Cela, s’il peut prouver l’origine professionnelle de sa maladie. La cause invoquée sera alors celle de « faute inexcusable ».
Validation et suivi de l’Assurance maladie
Après la première étape de la demande en ligne, l’Assurance maladie recontactera chaque assuré. Soit par courrier, soit par e-mail ou par téléphone. Principalement, pour demander aux travailleurs contaminés leur certificat médical. Celui-ci devra préciser le diagnostic avéré d’infection par la Covid-19. De plus, chaque demandeur devra aussi fournir le justificatif du traitement suivi à l’hôpital par oxygénothérapie. Ainsi que celui des symptômes observés et de l’activité professionnelle concernée.
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