Selon une récente étude de Voies Navigables de France, la Seine accueille aujourd’hui un trafic fluvial sous-exploité. En effet, d’après plusieurs analyses, on pourrait le multiplier par quatre. D’ailleurs, le mois dernier, l’établissement public qui gère environ 80 % du réseau des voies navigables françaises a signé une convention avec Haropa Port. Cet établissement portuaire s’occupe de gérer le trafic sur la Seine. A l’avenir, cette convention aura pour but de densifier les transports de marchandises sur cet axe fluvial encore négligé.
Une offre logique prometteuse
L’année dernière, entre le Havre et la région parisienne, la Seine n’a permis de transporter que 21 millions de tonnes de marchandises. Comparativement aux années 70, ce volume a donc été environ trois fois moins dense. Pour Thierry Guimbaud, Directeur général de Voies Navigables de France, ce constat démontre simplement que la France « […] n’intègre pas le fluvial dans l’organisation de son offre logistique. » Pour preuve, si l’on compare son trafic actuel avec celui du Rhin, ce déséquilibre est flagrant. Par conséquent, la convention qui vient d’être signée avec l’établissement Haropa Port va progressivement renforcer le trafic de marchandises sur l’axe de la Seine. Cela, entre Paris, Rouen et le Havre.
Un trafic fluvial de la Seine sous-exploité et un trafic à rentabiliser
Cette utilisation plus soutenue de la Seine permettra de nettement réduire dans cette région le nombre des camions sur la route. En dehors de cet avantage pour la circulation, cet allègement sera aussi bénéfique pour diminuer les émissions locales de CO2. Ainsi, en utilisant à l‘avenir des barges fluviales, de gros transports de céréales, de déchets ménagers, de matériaux pour le bâtiment ou de bois pourront s’effectuer autrement. Cependant, par la suite, la question des barges qui reviennent sans chargement devra aussi être réglée.
En effet, ce paramètre engendre actuellement un surcoût pour les sociétés qui utilisent ce moyen de transport. Par ailleurs, Thierry Guimbaud va s’efforcer de réduire la surcharge financière actuelle de manutention liée aux déplacements des containers. De façon à ce que les marchandises transportées par la route, le rail ou le fleuve reviennent au même prix. Une fois ce problème réglé, l’usage plus intensif de l’axe fluvial de la Seine devait devenir plus rentable.
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