Tarifs de l’électricité : un ancien contrat qui revient cher
Surveiller les tarifs de l’électricité est une nécessité. Car le poids que fait peser cette dépense régulière sur le budget des ménages est conséquent. Aujourd’hui, de nombreux Français ont choisi d’alléger leur facture grâce à l’option des heures creuses. Or, à bien y regarder, elle finit souvent par leur coûter plus cher que prévu.
Un avantage qui s’est beaucoup réduit
Historiquement, EDF a créé la différence de coût entre heures pleines et heures creuses en 1960. A l’origine, celle-ci avantageait les souscripteurs. Qui pouvaient ainsi, en surveillant leur consommation, et en réservant certains usages aux heures creuses, faire baisser les tarifs de l’électricité. Notamment pour se chauffer. Or, des récentes enquêtes ont démontré que ce type de contrat, soi-disant économique, était devenu de moins en moins avantageux. Ce qui est une mauvaise nouvelle pour énormément de ménages. Qui restent encore persuadés que ce contrat particulier leur permet de faire des économies. Alors qu’en réalité, dans 85 % des cas, la différence de tarifs annoncée ne compense plus le surcoût de cet abonnement. Jadis plus rentable.
Un abonnement trop coûteux
En effet, désormais, pour compenser un abonnement plus cher, il faut au moins consommer la moitié du temps en heures creuses pour l’amortir. Contre un tiers du temps auparavant. Ce changement s’explique simplement par une évolution des tarifs, défavorable pour les consommateurs. De fait, ce revirement est confirmé par différentes études de prix. Dont celle menée par le fournisseur Plüm Énergie. Qui a montré que ce contrat faisait en réalité grossir les tarifs de l’électricité. Cela, dans une majorité de foyers.
Seulement dans certains cas
Interrogée sur la rentabilité de ses contrats, la direction d’EDF a récemment admis que ceux qui proposent l’option des heures creuses n’étaient pas toujours intéressants. En fait, pour les 10,7 millions d’abonnés à cette formule, elle est même devenue de moins en moins justifiée. Sauf dans certains cas précis. Comme lorsqu’on possède, par exemple, une piscine ou une voiture électrique. En effet, le report de consommation peut alors entraîner une économie sur les tarifs de l’électricité. Mais pour la majorité des abonnés, la différence de tarification entre heures creuses et heures pleines n’est absolument pas une bonne affaire. Bien au contraire. A terme, cet avantage trompeur coûte même très souvent des dizaines d’euros chaque année.
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