Dernièrement, ce samedi 10 avril, l’Assemblée nationale a voté la suppression de certaines lignes aériennes intérieures. Principalement, cette mesure devrait s’appliquer à des liaisons entre l’aéroport de Paris-Orly et trois métropoles : Bordeaux, Lyon et Nantes. Cela, lorsqu’on peut les remplacer par un trajet en train de moins de 2 heures et demie.
Une mesure en accord avec la loi Climat
Après des débats très animés, les parlementaires ont adopté cette mesure en première lecture. Ainsi, ce choix de suppression de certaines lignes aériennes intérieures fait suite à des propositions émanant de la Convention Citoyenne pour le Climat. Celles-ci visant à protéger l’environnement et à limiter l’effet de serre. Pa conséquent, les mêmes objectifs que la loi Climat. Cependant, la mise en place de ces suppressions, au profit de voyages alternatifs en train, a prévu des exceptions. Celles-ci concerneront les trajets dus à des correspondances. En définitive, ce choix va dans le même sens qu’une précédente décision de l’exécutif, datant de mai 2020. A savoir, l’obligation pour Air France de supprimer certaines liaisons en échange d’une compensation financière. Par ailleurs, Jean-Baptiste Djebbari, ministre chargé des Transports, a précisé que le seuil des voyages de quatre heures avait été écarté. Cela, pour ne pas pénaliser des territoires subissant déjà un enclavement pénalisant.
Le spectre d’un chômage programmé
Suite à cette décision de suppression de certaines lignes aériennes intérieures, de nombreux parlementaires s’y sont opposé. D’ailleurs, ce rejet de certains élus s’est manifesté au sein de différentes appartenances politiques. En ligne de mire, les craintes exprimées concernaient les pertes d’emplois que ce choix allait provoquer. Alors que le secteur aéronautique souffre déjà énormément. De plus, certains élus ont aussi évoqué des risques de décroissance pour le pays. Pour apaiser ce débat, Jean-Baptiste Djebbari a insisté sur « […] la complémentarité des modes de transports ». L’avion et le train ne devant pas être des rivaux.
Suppression de certaines lignes aériennes intérieures : les Verts insatisfaits
De son côté, le groupe des écologistes et des Insoumis, dont Danièle Obono, a plaidé en faveur du maintien du seuil des voyages de quatre heures. Cela, pour fermer des lignes aériennes qui ont la réputation de provoquer d’importantes émissions de carbone. Par la suite, un décret devrait préciser si d’autres trajets que ceux déjà cités pourraient être concernés.
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