Sèche-mains à air pulsé : un accessoire pas si propre !
Dernièrement, le Congrès Européen de Microbiologie Clinique et des Maladies Infectieuses (ECCMID) a reçu une étude alarmante sur le sèche-mains à air pulsé. De fait, des expériences ont démontré de grandes différences entre ce moyen mécanique de se sécher les mains et l’usage du papier.
Un comparatif édifiant
Cette étude était nécessaire. Car on observe aujourd’hui dans les toilettes publiques une présence croissante du sèche-mains à air pulsé. En effet, cet accessoire remplace de plus en plus les serviettes en papier. A la fois pour des raisons de coût et pour protéger l’environnement. Pour leur étude, les chercheurs ont utilisé un bactériophage. En clair, un virus qui infecte les bactéries, mais qui reste inoffensif pour l’homme.
Des résultats édifiants
Pour valider leurs analyses, ces scientifiques ont demandé à des volontaires d’utiliser un produit contenant ce virus. Cela, dans les toilettes d’un hôpital. Le but recherché était de simuler un mode courant de contamination virale. De plus, ces volontaires avaient aussi pour consigne de ne pas bien se laver les mains. Puis de les sécher soit avec un sèche-mains à air pulsé, soit avec du papier. Enfin, ces personnes devaient ensuite toucher onze endroits précis. A savoir, des fauteuils, des téléphones, des poignées de porte et des rampes d’escalier. Au final, des résultats édifiants après contrôles.
Un séchage à éviter
De fait, ces analyses ont montré des contaminations sur les onze surfaces touchées, après un séchage avec de l’air projeté. Contre seulement six, après un séchage avec du papier. En fait, après comparaison des deux méthodes, les contaminations étaient dix fois plus fortes sur les surfaces tests après un séchage à l’air pulsé. De plus, sur les tabliers des personnes testées, cette contamination était également cinq fois supérieure. Par conséquent, bien que le papier ne permette pas un séchage parfait, le sèche-mains à air pulsé entraîne une contamination virale plus importante. En résumé, le papier est beaucoup plus sûr. Car il est moins contaminant. D’ailleurs, les conclusions de cette étude sont formelles. Elles affirment que « […] les niveaux de contamination microbienne sont significativement plus élevés après un séchage à l’air qu’avec des serviettes en papier. »
Un risque supplémentaire
Par ailleurs, la plupart des modèles de séchoir à air pulsé projettent de l’humidité dans l’air. Or, dans un milieu clos, comme une salle de bains, ce jet propulse aussi des particules virales. Par conséquent, celles-ci peuvent contaminer toute personne se trouvant à proximité. Finalement, les constats de cette étude nous propose un moyen simple de réduire la contamination virale, après un lavage des mains. En privilégiant désormais les serviettes en papier. A l’avenir, ce moyen sera donc préférable pour se sécher les mains. Ainsi, comme cette étude l’a démontré, le papier « […] réduira le risque de contamination et de propagation des virus. » En bref, présenter les conclusions de cette étude au Congrès Européen de Microbiologie Clinique et des Maladies Infectieuses, face à la pandémie de coronavirus, était urgent.
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