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La saleté à Paris reste un point noir, que la Ville a du mal à faire disparaître.

Saleté à Paris : un point clé à résoudre pour les Municipales

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Saleté à Paris : une question qui fait tache

Incontestablement, le sujet de la saleté à Paris, soulevé de façon récurrente depuis des mois, sera l’une des priorités pour les Parisiens, durant la campagne des Municipales. Pour preuve, Anne Hidalgo a déjà fait la promotion d’un troisième Plan Propreté, d’un budget conséquent de 600 millions d’euros par an. Cependant, en se promenant dans la Capitale, on constate que ses résultats restent encore décevants.

Un défi quotidien

Tout d’abord, il faut bien admettre que nettoyer et entretenir la Capitale, en faisant preuve d’une efficacité irréprochable, est une mission très difficile. En effet, jour après jour, la ville est soumise au passage quotidien d’environ cinq millions de personnes. De plus, aux comportement pas toujours très civiques. Ainsi, la métropole s’expose à de nombreux périls, qui menacent sans arrêt sa propreté. Actuellement, pour ramasser ses ordures, Paris emploie 5.000 éboueurs. Cependant, sur le terrain, la situation démontre malheureusement que ces effectifs demeurent insuffisants. D’ailleurs, il faut souvent décompter de ces ressources des employés absents. Cela, en raison d’arrêts maladie, voire d’accidents du travail, qui sont inévitables. Car pour ces éboueurs, la tâche est vraiment rude ! De fait, empoigner des poubelles, pour ensuite les placer sur des camions, revient à soulever environ huit tonnes par jour ! Un effort harassant, qui ampute d’ailleurs l’espérance de vie de ces employés de plusieurs années. Un fait avéré. Et pour les balayeurs, même si leur travail semble peu physique, il consiste à répéter les mêmes gestes pendant sept heures par jour. Cela, par tous les temps.

Une absence croissante de civisme

La saleté à Paris demeure un problème récurrent dans la Capitale.

La saleté à Paris demeure un problème récurrent dans la Capitale.

Si les ressources humaines sont en cause, pour expliquer en partie la saleté à Paris, l’évolution des modes de vie urbains, soumis à une pression constante, sont aussi à considérer. Car cela entraîne souvent une recrudescence de comportements manquant de tout civisme. En tous cas, plus qu’au cours de ces dernières années. Ce phénomène, très négatif, produit lui-même un effet pervers, qui s’auto-alimente. En clair, la saleté à Paris produit encore plus de saleté. Ce qui va à l’encontre des efforts faits par la Mairie, pour développer les zones piétonnes, l’ouverture des voies sur berge et la pratique renforcée du vélo. Ainsi, à cause de trop nombreuses négligences, commises par des Parisiens indélicats (papiers gras et cannettes abandonnés, etc.), l’impression globale donnée par la Capitale est décevante.

Des changements d’habitudes nécessaires

Pour résoudre le problème des quantités surabondantes de déchets qui débordent constamment de nos poubelles, il faut sans doute aborder cette question autrement. En tous cas, autrement qu’en se contentant de ramasser les détritus que nous produisons. De fait, si nos comportements n’évoluent pas, et si, au départ, les volumes d’emballages jetés ne réduisent jamais, aucune solution satisfaisante ne pourra voir le jour. Par conséquent, cesser progressivement d’utiliser des emballages à usage unique paraît être la seule mesure efficace. Ainsi, pour véritablement éradiquer la saleté à Paris, il va falloir faire de sérieux efforts de recyclages (consignes, etc.). De plus, il faudra aussi apprendre à mieux réutiliser nos déchets. Tout en adoptant globalement des réflexes plus citoyens. Ce qui dépasse les simples considérations de budgets d’entretien, alloués ou pas à la Capitale. 

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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.