A partir du 15 juin prochain, le Sénat devra examiner en séance publique le projet de loi Climat et résilience. Ce texte aborde la question des risques littoraux. L’examen de ce projet devrait occuper les sénateurs pendant toute la seconde quinzaine de juin. Après analyse, la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable devra se prononcer sur la façon de limiter ces risques. Un chapitre important qui, selon certains, nécessite une plus forte implication de l’État.
De nouvelles mesures à l’étude
Dans le chapitre cinq de ce projet de loi, portant sur l’adaptation des territoires aux dérèglements climatiques, plusieurs mesures abordent les risques littoraux. Notamment, l’érosion naturelle qu’ils peuvent entraîner. Parmi les dispositions prévues, il existe pour les préfets celle de créer une liste précise des communes concernées. De cette manière, celles-ci devront effectuer un relevé cartographique du recul que subissent leurs côtes. De plus, la création d’un Conseil national pour l’aménagement, la protection et la valorisation des littoraux et des côtes est envisagée. Par ailleurs, en matière d’urbanisme, les éventuels acquéreurs d’habitations devront connaître tout risque potentiel d’érosion. Ce qui implique la possibilité d’annuler toute construction. En cas de risques trop importants. Cela, afin de veiller à « […] l’adaptation des territoires au recul du trait de côte. »
Des dangers réels
D’ici 2100, on estime qu’en France environ 5.000 à 47.000 logements pourraient s’exposer à des risques littoraux. Pour limiter ces dangers, l’Association Nationale des Elus du Littoral, le Centre Européen de Prévention des Risques d’Inondation et l’Association des Maires de France souhaitent unir leurs efforts. D’autant plus que ces risques menacent également 22.000 kilomètres d’installations publiques, dans l’activité des transports. Afin de remédier efficacement à ce problème, les trois organismes réclament un engagement plus actif de l’État. Pour qu’il mette en place une stratégie concrète. Cela, pour préserver localement les dessins actuels des côtes menacées.
Un engagement essentiel et urgent pour lutter contre les risques littoraux
Sans volonté ferme de l’exécutif, les mesures à prendre contre les risques littoraux pourraient n’être supportées que par les communes concernées. Or, au final, cela représente une tâche trop lourde. Par conséquent, les associations attendent désormais de l’Etat un soutien plus important. Afin qu’il aide véritablement les collectivités territoriales. Cela, sous forme de financements spécifiques, ou grâce à de nouvelles dispositions fiscales. Afin de permettre au projet de loi Climat et résilience de « […] fixer un cadre commun d’intervention. » Absolument nécessaire pour garantir « […] l’avenir des territoires littoraux ».
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