des arbres au bord de l'eau

Biodiversité d’un étang

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Gamaches préserve la biodiversité de son étang

L’étang de l’Epinoy à Gamaches est un poumon vert pour cette commune. C’est aussi un lieu de pêche très apprécié. La municipalité a entrepris des travaux afin d’y protéger la biodiversité locale.

La commune préserve la biodiversité de son étang

Gamaches, ville verte

Gamaches est une ville située au cœur de la vallée de la Bresle, dans le département de la Somme. Ce paradis des randonneurs et des pêcheurs dispose de nombreux atouts d’un site d’arrière-pays touristique. Son environnement naturel de qualité et l’omniprésence de l’eau en font une ville particulièrement réputée en matière de tourisme. On y trouve sept chemins de randonnées et des dizaines d’hectare d’étangs. La commune a donc fait le choix de s’engager en faveur du développement durable. La municipalité a lancé en 2015 une vaste réflexion sur les travaux à engager pour le respect de la biodiversité de l’étang de l’Epinoy.

L’étang de l’Epinoy à préserver

L’étang de l’Epinoy est une surface d’un peu plus de 7 ha fréquentée par les pêcheurs de brochets, carpes, truites et autres poissons blancs. On y trouvait une peupleraie dont les feuilles sont nocives pour l’eau de l’étang. Ces arbres peuvent en effet présenter des inconvénients plus ou moins importants pour la préservation des zones humides ainsi que des effets nocifs sur son environnement. De plus l’image des peupleraies n’est pas toujours très positive auprès des décideurs. Mais, en accord avec la Fédération de la Somme pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique, les peupliers sont été abattus par la commune. C’est ensuite avec cette Fédération qu’une étude a été lancée afin de sélectionner quelles nouvelles plantations mettre au bord de l’eau afin de respecter l’activité de pêche.

Création d’une ripisylve

L’étang de l’Epinoy d’une surface d’un peu plus de 7 ha 

La ripisylve ou forêt riveraine est l’ensemble des formations boisées, buissonnantes et herbacées présentent sur les rives d’un cours d’eau. Elles assurent une protection essentielle contre l’érosion. Les ripisylves jouent un rôle écologique important en offrant des habitats naturels spécifiques. Elles forment des corridors biologiques et augmentent ainsi la connectivité écologique des paysages. Elles jouent également un véritable rôle de filtre, protégeant ainsi la qualité de l’eau et d’une partie des zones humides. L’association des systèmes racinaires des végétaux maintient de manière optimale la terre des berges.

La commune de Gamaches a fait appel aux élèves de l’école d’horticulture de la Maison Familiale et Rurale d’Yzengremer pour réaliser cette ripisylve. Ils ont réalisé les plantations  sur une journée avec des dizaines d’espèces différentes dont une espèce test : le peuplier noir de la Loire. Un ingénieur forestier chargé de mission au CNPF va s’occuper du suivi de cette ripisylve. L’objectif est en effet de voir évoluer cette végétation qui aura atteint sa taille adulte d’ici une dizaine d’années.

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Jean Jacques Alvo, né le 16 mars 1968, est un diplômé renommé de l'Institut d'études politiques de Paris. C'est après un séjour formateur de 2 ans aux États-Unis qu'il choisit d'emprunter le chemin du journalisme. Il fait ses premières armes dans la presse écrite, avant d'occuper une position clé dans le monde du journalisme en 2001. À cette date, il prend les rênes de la rédaction du Bulletin des communes. Sous sa direction, il réoriente la ligne éditoriale du bulletin pour cibler davantage les élus et les citoyens des collectivités locales et territoriales.