Restrictions plus dures : des contraintes mal vécues
Ce vendredi, trois métropoles rhônalpines ont savouré une dernière soirée festive. Avant de se plier à des restrictions plus dures. Dues à une diffusion très préoccupante des cas de Covid. Ainsi, Grenoble, Saint-Etienne et Lyon ont dû fermer leurs terrasses, leurs bars et leurs cafés. Une décision, que Pascal Mailhos, le préfet du Rhône, a été contraint d’annoncer.
Seulement les restaurants
En alerte maximale, Grenoble, Saint-Etienne et Lyon vont donc devoir se passer pendant un moment de leurs débits de boissons. Cela, durant au moins deux semaines. A cause de restrictions plus dures. Officiellement, seuls les restaurants auront désormais le droit d’ouvrir. Mais à condition de respecter des mesures sanitaires renforcées. Or, cette tolérance stimule encore plus le ressentiment des cafetiers, qui s’estiment injustement lésés. Par une décision gouvernementale qu’ils jugent incohérente. Sur place, la comparaison avec les transports en commun, qui eux restent actifs malgré l’affluence des voyageurs, sert souvent d’argument anti-fermeture. Par ailleurs, dans les trois villes, même les restaurants enregistrent déjà un repli de leur clientèle. Celle-ci refusant d’avoir à respecter un protocole trop strict, donc peu attirant.
Des consignes trop changeantes
Dans les trois métropoles rhônalpines, on entend les mêmes critiques, concernant les restrictions plus dures de l’exécutif. Trop changeantes, elles rendent l’organisation des débits de boissons ingérable. Pour sauver leur établissement, certains vont tenter d’intensifier leur activité de restauration. Ainsi, ils limiteront fortement leurs ventes de boissons. Par ailleurs, dans les restaurants, pour l’aide au dépistage, la mise en place de cahiers pour noter les noms des clients ne convainc pas non plus. Car si une personne refuse de s’y plier, comment l’y obliger ? Ce qui est sûr, c’est que la vie nocturne va énormément se raréfier dans le département.
Un effet pervers
L’effet pervers de ces restrictions plus dures, visant les cafés et les bars, est que cela risque de stimuler une attitude de rejet au sein de la population. Surtout estudiantine. De fait, cette tendance s’exprime déjà sur les réseaux sociaux. Où l’on peut voir s’intensifier des appels à rejoindre des soirées privées. Des fêtes quasi clandestines, où l’on ne respectera sans doute pas les gestes barrières. Une réaction contestataire qui, en terme de responsabilité sanitaire, est bien plus dangereuse que la fréquentation des bars.
- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article du Parisien