Réseaux sociaux : frimer comporte des risques
Dernièrement, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, a expliqué dans une émission télévisée que le fisc allait utiliser les réseaux sociaux. Ainsi, il pourra détecter d’éventuelles fraudes. Cette révélation a été faite par le ministre dans l’émission Capital, diffusée sur M6 le 10 novembre dernier.
Halte à l’esbrouffe
Qu’on se le dise : il va falloir arrêter d’afficher une image trop flatteuse sur les réseaux sociaux. Sous peine d’éveiller les soupçons des agents fiscaux. Cela pourrait exposer les vantards à un redressement. Dans l’émission Capital de M6, diffusée dimanche dernier, le ministre Gérald Darmanin a révélé que l’administration fiscale allait expérimenter ce nouveau repérage. Il s’effectuera à partir des photos publiées par les internautes. Cela, dès le début de l’année prochaine.
Les réseaux sociaux : l’œil du fisc
L’année 2019 ne sera pas favorable à l’étalage répété d’objets luxueux sur les réseaux sociaux. Les vantards devront donc éviter d’exhiber des signes extérieurs de richesse trop voyants. Surtout s’ils sont disproportionnés, comparativement à leurs revenus déclarés. En effet, dès l’année prochaine, la surveillance des réseaux sociaux devrait servir au fisc à traquer les fraudeurs. Cependant, l’éventualité d’un prêt ou d’une location d’un bien coûteux ne sera pas oubliée. Mais si des photos vous montrent trop souvent dans des voitures au prix exorbitant, vous risquez de déclencher une enquête. Dès lors, vos comptes personnels pourraient être attentivement épluchés par le fisc.
Juste un outil de plus
Gerald DarmaninDans un premier temps, cette surveillance des réseaux sociaux ne sera qu’expérimentale. Elle viendra juste renforcer l’arsenal des mesures légales, adoptées par le Parlement le mois dernier. Son but est d’étendre les moyens de la police fiscale. Ainsi, celle-ci pourra ensuite entamer d’éventuelles poursuites. Bercy a aussi envisagé de rendre publics les noms des fraudeurs identifiés.
Pas de panique
Cette annonce a suscité certains remous. Gérald Darmanin a donc dû s’expliquer. Il a précisé que l’analyse des données publiées par les contribuables n’était pas une entreprise de « surveillance généralisée ». Bercy ne se transformera donc pas en Big Brother. Sur sa propre page Facebook, le ministre a indiqué que ces contrôles à partir des données recueillies sur les réseaux sociaux serviront d’abord « […] contre la grande fraude ». Avant d’être effectives, ces procédures seront validées par « […] l’autorisation de la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) ». Par conséquent, ces vérifications devront respecter « […] le cadre des règles de protection des données personnelles ».
- Nous vous invitons à lire également notre article sur la plateforme nationale Perceval contre la fraude
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