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Une peur concernant l'essence, à cause de divers blocages de dépôts de carburant, s'est installée dans certaines régions.

Peur concernant l’essence : un blocage des dépôts préoccupant

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Peur pénurie de carburant concernant l’essence : le spectre d’une pénurie. Dans certaines régions de l’Ouest du pays, des travailleurs du BTP ont bloqué des dépôts pétroliers. Chez les automobilistes, cela a causé une crainte de pénurie de carburant. Ils se sont donc rués sur les stations-service. Idem en région parisienne. La grève d’hier, où l’on a entendu des appels à stopper des raffineries, a attisé la peur du manque d’essence.

Une crainte trop prématurée

En fait, cette crainte est infondée. Car le stockage d’urgence, justement destiné à éviter le manque de carburant, permet de fournir de l’essence pendant plusieurs semaines. Malgré tout, comme de nombreux trains ne circulent plus, les usagers savent que le trafic routier va nettement augmenter. De fait, cela alimente une peur concernant l’essence. Or, elle est irraisonnée. Tant que les huit raffineries de France ne se mettent pas en grève simultanément, il n’y a rien à redouter. D’ailleurs, pour l’instant, elles n’ont déposé aucun préavis.

Pas d’emballement avant la semaine prochaine

On pourra commencer à s’inquiéter si le mouvement social continue la semaine prochaine. Mais pour le moment, lorsqu’on consulte la carte du site interactif penurie.mon-essence.fr, seulement 406 stations sont en rupture de stock dans le pays. Et mardi à la mi-journée, 413 stations étaient en rupture partielle de carburant. Par conséquent, pour le moment, parler de pénurie est largement prématuré.

Une situation momentanément plus tendue dans l’Ouest du pays

Une peur concernant l’essence est aujourd’hui provoquée en France par différents mouvements sociaux simultanés.

Les récents blocages visant des dépôts de carburant dans l’Ouest de la France étaient dus à une contestation d’un projet gouvernemental. Celui-ci envisagerait de supprimer un avantage tarifaire jusque là consenti au gazole professionnel. Celui-ci est utilisé dans le secteur du BTP. Suite à ces blocages, une vingtaine de stations-service de cette partie du territoire a été réquisitionnée. Ce, afin d’approvisionner en urgence certains véhicules. Mais même dans cette partie du territoire, plusieurs blocages de dépôts de carburant ont cessé. Ainsi, la peur concernant l’essence n’a plus lieu d’être.

Mieux vaut prévenir que guérir

Si une pénurie devait effectivement apparaître, la région qui serait touchée en priorité serait l’Île-de-France. Cela, à cause de stocks potentiellement insuffisants, par rapport à une demande possible. De fait, les réserves franciliennes actuelles s’élèvent environ à une vingtaine de jours. D’ailleurs, l’année dernière, cette relative fragilité avait provoqué la fermeture de certaines stations, pendant la crise des Gilets jaunes. Par conséquent, cet ancien épisode a encouragé le Conseil National des Professions de l’Automobile à rester vigilant. Ainsi, celui-ci a publié un communiqué préventif, destiné à prévenir la peur concernant l’essence. Dans ce texte, l’organisation patronale demande aux responsables concernés « […] d’anticiper vos approvisionnements et de conserver des stocks maximums en fonction de vos disponibilités ».

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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.