Le Parti animaliste rencontre un accueil de plus en plus favorable en France.

Parti animaliste : des voix qui comptent de plus en plus

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Parti animaliste : une nouvelle tendance à ménager. Aux dernières élections européennes 2019, le Parti animaliste avait créé la surprise en remportant 2,17 % des voix. Au total, cela représentait près de 500.000 électeurs, favorables à la défense des droits des animaux. Un résultat imprévu, d’autant plus que cette liste, conduite par l’avocate bordelaise Hélène Thouy, n’avait pas bénéficié d’une large couverture médiatique. De fait, son budget de campagne était modeste.

Un score surprise

Lors des prochaines élections municipales, les voix du Parti animaliste seront sans doute convoitées.

Pour mieux situer le score du Parti animaliste de 2,17 % aux Européennes, il faut savoir que celui du Parti Communiste n’a pas fait beaucoup mieux. En effet, il n’a atteint que 2,49 %. Idem pour l’UDI, qui n’a réuni que 2, 5 % des voix. Par conséquent, les suffrages en faveur du Parti animaliste sont loin d’être négligeables. D’autant plus que selon Hélène Thouy, sa tête de liste, le Parti animaliste aurait été victime de nombreuses fraudes et manipulations, lors de ces élections. Sans ces divers handicaps, toujours selon Hélène Thouy, ce parti aurait pu doubler, voire tripler le nombre de ses voix. Concrètement, Hélène Thouy accuse certaines communes de ne pas avoir mis de bulletins de vote pour son mouvement à la disposition des électeurs. Autrement, elle affirme que le Parti animiste aurait rassemblé environ 3 % des suffrages. D’ailleurs, en Corse, il a dépassé les 3,5 %, et en Haute-Marne, ce parti a rassemblé 4 % des votants.

Une force politique différente

Pour expliquer cette irruption inattendue dans le paysage politique français, il faut d’abord rappeler que le Parti animaliste revendique le fait de n’être ni de droite ni de gauche. De fait, son combat est strictement centré sur la défense des droits des animaux. Ainsi, il lutte contre des pratiques qui font de plus en plus la une des journaux télévisés. A savoir, l’interdiction des corridas, de la surpêche, ou l’expérimentation animale dans les laboratoires. De même, ce parti s’oppose à l’exploitation des animaux exotiques dans les cirques, ou aux divers élevages intensifs qui font souffrir les bêtes (poules, poussins, cochons, etc.). En effet, des reportages ont déjà montré au grand public que certaines conditions de vie d’animaux d’élevage s’apparentaient à de la torture. Enfin, le Parti animaliste peut se vanter de mener une action qui lui attire des sympathies en dépassant la notion de classe sociale, tant urbaine que rurale.

Une cause qui touche et attire

Chaque jour, l’accueil favorable d’une frange croissante de la population à l’égard du Parti animaliste se fait un peu plus sentir. D’ailleurs, certaines célébrités, comme par exemple Michel Sardou, n’hésitent pas à lui apporter leur soutien actif. Ainsi, à l’approche des élections municipales, les voix que rassemble le Parti animaliste devrait faire des envieux. Même si, pour l’instant, ce parti refuse toute alliance officielle. Cependant, des formations ayant une sensibilité voisine, notamment les Ecologistes, seront sans doute tentées de lui faire de vigoureux appels du pied.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur la prise de conscience concernant l’élevage des poules en batterie


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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.