Cropped Le Nutri Score A Modifie Les Habitudes Dachat

Nutri-Score : un impact réel sur les choix des consommateurs

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Nutri-Score : un système qui a changé la donne

Depuis sa mise en place, il y a deux ans, le Nutri-Score a progressivement changé les habitudes de consommation des Français. Ainsi, une étude marketing du groupe Nielsen a montré que les produits classés A et B augmentaient sensiblement leurs ventes.

Un procédé évident

Le Nutri-Score est un indicateur visuel, volontairement simple. Il score les produits alimentaires avec des lettres, allant de A à E. Celles-ci sont renforcées par des codes de couleur. Ces évaluations permettent aux consommateurs de connaître en un clin d’oeil la qualité nutritionnelle des produits choisis. A ce jour, l’étude a révélé qu’environ 14 % des Français accordaient de l’importance au Nutri-Score. En 2019, diverses études marketing ont démontré qu’un rapport existait entre l’application du Nutri-Score et une tendance croissante à privilégier les produits sains. Ainsi, d’après le sondage Nielsen, les produits scorés A ou B ont augmenté leurs parts de marché. Respectivement, dans des proportions montrant une hausse allant de 1 % à 0,8 %. A l’inverse, les produits seulement notés C et D ont perdu des clients. Ces pertes s’échelonnent entre 1,1 % et 0,2 %. Par ailleurs, l’étude de Nielsen a aussi révélé que la majorité des achats concernait encore des produits de basse qualité mais aux prix attractifs.

Des évolutions en cours

D’après les experts du groupe Nielsen, ces chiffres résultent du cumul de trois tendances. A savoir, une volonté sanitaire du Gouvernement, des évolutions dans les goûts des consommateurs, et de nouveaux choix stratégiques des industriels et des distributeurs. De fait, les marques ont compris leur intérêt à créer des produits plus sains, aux recettes plus exigeantes. Parallèlement, de plus en plus de consommateurs recherchent des produits meilleurs pour leur santé. Pour ces différentes raisons, des compositions moins sucrées et moins grasses deviennent la caractéristique majeure de nouveaux produits. Indéniablement, cette évolution est en train de changer à la fois les modèles de production et les goûts de la clientèle. Ainsi, les entreprises qui ont su intégrer les nouvelles aspirations de leurs clients voient leurs ventes progresser.

Le secteur emblématique des sodas

Le Nutri-Score influe sur les réflexes d’achat des consommateurs.

Quand on observe les efforts que les producteurs de soda déploient pour conserver leurs clients, on comprend mieux la pression que des marques, même dominantes, subissent aujourd’hui. Notamment à cause du Nutri-Score. Ainsi, les boissons allégées en sucre, et l’essor des soft-drinks, peu caloriques, montrent à quel point le « Manger sain » progresse en France. Il suffit d’observer le succès des nombreux breuvages comportant du thé vert.

Les limites d’un système

Malgré l’influence exercée par le Nutri-Score, ce système n’est pas encore véritablement adapté à tous les types de produits. Ainsi, il faut par exemple tenir compte du fait que ceux étiquetés « Bio » ne sont toujours pas majoritaires dans les rayons. A ce jour, ils ne représentent qu’environ 30 % de l’offre en grande surface. De plus, les produits classés en rouge, donc de basse qualité nutritionnelle, constituaient encore 50 % de ceux répertoriés par l’étude de Nielsen. Pire, les produits les plus mal notés ont vu leurs ventes progresser de 1 % ! C’est la preuve que ce système de notation reste inadapté à certaines catégories d’aliments. Par exemple, les spécialités laitières, forcément grasses.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur l’application Foodvisor qui aide à contrôler le nombre de calories consommés
  • Le Bulletin des Communes suggère aussi de lire les informations fournies par le site Santé Publique France


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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.