En février dernier, la justice avait déjà condamné l’exécutif pour son inaction climatique. Ces derniers jours, deux ONG ont déposé une nouvelle plainte contre l’Etat. Cela, dans le but de le faire condamner pour son incapacité à protéger la biodiversité. En particulier, face à la disparition critique des abeilles.
Une procédure délicate
Assigner l’État pour son manque d’efficacité face aux menaces qui pèsent actuellement sur la biodiversité est une entreprise plutôt inédite. Une assignation d’ailleurs parfois contestée par certains juristes. Cependant, il faut bien réagir contre la disparition alarmante et accélérée que l’on observe aujourd’hui au sein de nombreuses espèces animales. Entre autres, parmi les abeilles. En effet, dans leur ensemble, on estime que 40 % de ces insectes auraient déjà disparu. Et cela devrait encore s’aggraver si l’on ne fait rien. Ainsi, l’association Pollinis, engagée dans la protection des abeilles domestiques et sauvages, est l’une des deux ONG qui a assigné l’État pour son inertie. Avec l’espoir de réussir à inverser cette tendance délétère. Alors que les destructions constatées ne cessent d’empirer. Parmi les principales cibles de Pollinis, on trouve évidemment les pesticides, dont les autorisations de mise sur le marché perdurent.
Une nouvelle plainte contre l’Etat en forme d’ultimatum
L’association Notre Affaire à Tous vient d’ailleurs de rejoindre Pollinis dans son combat. Désormais, une forme de compte à rebours a commencé. Celui-ci ayant donné deux mois à l’Etat pour prendre une position plus ferme contre les pesticides. Il s’agit donc d’un ultimatum fort, lancé après un premier avertissement et déjà exprimé en février dernier. Aujourd’hui, il est renouvelé lors du Congrès Mondial de la Nature, organisé à Marseille par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Cet événement réunissant actuellement divers dirigeants politiques, des grandes entreprises et les deux ONG. Par la suite, sans réaction concrète de l’exécutif, un nouveau recours sera alors déposé devant le Tribunal administratif de Paris. Reste à savoir quelle suite donner à une telle démarche, étant donné sa nouveauté.
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