Maintien des circuits courts : un mode de consommation qui s’installe
Lors du confinement, les Français ont découvert les circuits courts, pour faire leurs achats alimentaires. Un moyen attractif de se nourrir plus sainement. Mais aussi d’éviter le stress des files d’attente devant les supermarchés. Aujourd’hui, le maintien des circuits courts se confirme, car de nombreux consommateurs restent séduits par cette nouvelle façon d’acheter leur nourriture. Notamment, à Grenoble, où cette pratique s’est bien ancrée.
L’attrait de la vente directe
Actuellement, les producteurs de la métropole grenobloise ont de quoi se réjouir. En effet, malgré le déconfinement partiel en cours, ils constatent que le maintien des circuits courts a tendance à s’affirmer. Ainsi, la vente directe entre des maraîchers ou des éleveurs et les consommateurs est devenue courante. De ce fait, on observe que les ventes réalisées à la ferme, avec des légumes ou des fruits fraîchement cueillis, sont devenues habituelles. Par ailleurs, dans la région, le réflexe de faire ses courses dans des petits marchés, ou par l’intermédiaire d’une Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne, se développe.
Ainsi, de nouveaux fournisseurs peuvent de mieux en mieux travailler. En attirant une clientèle fidèle. Pour satisfaire cette demande, des structures locales comme La Ruche Qui Dit Oui, ou Bienvenue à la Ferme, se sont adaptées. En aménageant leurs plages horaires, ou en proposant des commandes groupées. Ce qui limite les manipulations des aliments achetés.
Une offre croissante
En 2016, le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation dénombrait en France environ 106.000 exploitations qui fonctionnaient en circuits courts. Or, depuis la mi-mars 2020, ce chiffre a largement augmenté. De fait, grâce au confinement, une prise de conscience chez les consommateurs s’est produite. En faveur du maintien des circuits courts. Ainsi, le site Internet de Grenoble Alpes Métropole constitue un exemple très parlant. Pour preuve, dès le début de la crise sanitaire, en seulement trois jours, il a reçu plus de 32.000 visites concernant des producteurs locaux. Cela, malgré la baisse brutale des demandes provenant des restaurants et des cantines, contraints de fermer. Sur place, pour réagir et assurer le maintien des circuits courts, les agriculteurs et les éleveurs ont dû modifier leur offre. Afin d’écouler leur production.
De fait, des plateformes professionnelles comme Grenoble-Alpes Métropole y ont largement contribué. En apportant un soutien logistique très efficace. Par son intermédiaire, de multiples échanges ont été facilités. Cela a permis aux réseaux de proximité d’énormément se développer, dans diverses communes (Gières, Eybens, Poisat, Saint-Martin-d’Hères, etc.).
Une aide efficace de la région
Pour soutenir et encourager le maintien des circuits courts, la région a fait tout son possible. Avec l’appui de la Chambre d’Agriculture et la Préfecture de l’Isère. Notamment, en mettant en place des financements octroyés par le Conseil régional et l’Union européenne. Ces divers efforts ont permis à la plupart des marchés de plein air de Grenoble de rouvrir, dès l‘assouplissement du confinement. En étant correctement approvisionnés. Par ailleurs, le Marché d’Intérêt National de la métropole a continué à fonctionner. En restant accessible gratuitement à tous les producteurs locaux. Ce qui a garanti un approvisionnement régulier en produits frais de tous les commerces de proximité. Favorisant ainsi l’autonomie alimentaire de l’ensemble de la région.
- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi les informations de France 3-Régions