Louer son électroménager, une pratique hors de prix. Dernièrement, l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a analysé la pratique qui consiste à louer son électroménager. Au final, son étude démontre que cette formule comporte des pièges. Dans tous les cas, elle se révèle particulièrement coûteuse.
S’équiper sans trop dépenser ?
Aujourd’hui, lorsqu’on ne dispose pas d’un gros pouvoir d’achat, on peut louer son électroménager. Cela permet de s’équiper, sans forcément passer par l’étape d’une grosse dépense. Ainsi, des enseignes connues comme Darty, Boulanger ou Cdiscount offrent aux consommateurs cette facilité attrayante. Pour en profiter, il suffit d’accepter des formules de Location Longue Durée, prévues pour les foyers désargentés. Des offres attractives, en apparence économiques, qui donnent accès à des appareils chers. De fait, ceux-ci demeureraient hors de portée autrement. Cependant, d’après l’étude réalisée par le mensuel UFC-Que Choisir, cette pratique se révèle extrêmement onéreuse. Voire prohibitive. En effet, les démonstrations faites par l’association de défense des consommateurs montrent, par une centaine d’exemples, que ces locations peuvent doubler les prix des appareils loués. Cela, malgré un premier versement qui semble modeste. Ainsi, ce système prévu pour louer son électroménager, présenté comme accessible, cache en fait, sur la durée, des prix largement excessifs.
Des formules faussement économiques
Louer son électroménager sur une longue durée revient en fait très cher.Alain Bazot, président d’UFC-Que Choisir, a décrypté les inconvénients de louer son électroménager. Or, ses explications sont sans appel. D’abord, contrairement à une Location avec Option d’Achat, la Location Longue Durée ne permet pas au consommateur d’acquérir son appareil en fin de contrat. De plus, durant cette location, le client doit veiller à conserver son appareil en parfait d’état. De fait, en cas de panne, il s’expose à des pénalités. Enfin, toute réparation éventuelle reste à sa charge. Et à la fin de sa location, le consommateur doit évidemment rendre le bien. Ce qui l’oblige souvent à reprendre une Location Longue Durée. En résumé, Alain Bazot explique « Sous couvert de rendre accessible des biens, on constate de nombreux surcoûts par rapport aux autres modes de financement. » En clair, comparé à un classique crédit à la consommation, la Location Longue Durée dépasse souvent le taux de l’usure. Ainsi, certains exemples donnés par UFC-Que Choisir montrent, au fil du temps, des intérêts qui dépassent les 75 % !
Des risques à signaler plus clairement
Face à ces divers points négatifs, UFC-Que Choisir a carrément mis en demeure Boulanger, le groupe Fnac-Darty et Cdiscount de supprimer de leurs contrats des clauses que l’association a jugé abusives. Jusqu’à présent, pour se défendre, Cdiscount a juste précisé que très peu de ses produits étaient liés à une Location Longue Durée. Plus précisément, juste 340 références la proposent, sur 60 millions d’articles. De plus, concernant d’éventuels frais de réparation, le distributeur précise que ses clients n’en payent pas. Cela, grâce à une assurance souscrite automatiquement avec leur contrat de location. De fait, selon Cdiscount, cette assurance « […] couvre 95 % des sinistres ». Néanmoins, Cdiscount a admis que sur son site le coût total d’une Location Longue Durée n’était pas précisé. De fait, seules les mensualités y figurent. Ainsi, c’est au consommateur de calculer lui-même ses futures dépenses, s’il veut savoir à quoi il s’engage. Par conséquent, louer son électroménager impose la plus grande vigilance.
Méfiance !
En conclusion, UFC-Que Choisir estime que la Location Longue Durée, permettant de louer son électroménager, est « […] pire que les excès du Crédit Revolving des années 2000. » Alors qu’elle est actuellement en pleine expansion. En fait, cette pratique, jugée à risque, encourage le surendettement.
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