Le mâchon : les restaurateurs réhabilitent une pratique oubliée. A Lyon, dans les fameux bouchons, une tradition refait surface : le mâchon. Un repas matinal, initialement destiné aux travailleurs de nuit. En fait, remettre au goût du jour cette tradition locale a pour but de compenser les pertes de chiffre d’affaire engendrées par le couvre-feu.
Une coutume qui renaît
Désormais contraints de fermer entre 21 heures et 6 heures, les restaurateurs lyonnais souffrent financièrement. Alors, afin de réagir contre cette mesure sanitaire, ils tentent d’innover. Ainsi, dans certains bouchons, la tradition du mâchon a refait surface. A l’origine, ce repas décalé, consommé entre 10 heures et midi, s’adressait aux tisserands de la soie. Les fameux canuts. Mais depuis peu, cette pratique a resurgi à Lyon. Le vendredi et le samedi. Apparemment, avec un certain succès. Même si cet horaire est inhabituel pour déguster du jambon persillé ou une andouillette. Accompagnés de diverses charcuteries. Ou d’une salade d’endives au fromage. Avant de finir par une bonne pâtisserie locale.
Pour limiter les pertes
Actuellement, cette nouvelle proposition gastronomique ne s’adresse qu’à un nombre limité de clients. Mais c’est toujours mieux que rien. En tous cas, ce complément de revenus dû au mâchon est devenu essentiel pour beaucoup d’établissements. Car il renfloue leurs caisses. Asséchées par un service du soir trop court. D’ailleurs, dorénavant, certains restaurants préfèrent ne plus travailler que dans la journée. Parfois, en servant dès 10 heures un copieux repas à leurs clients. A la place d’un brunch.
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