la disparition des abeilles fait cri alarmant depuis une trentaine d’années, les abeilles participent à la reproduction de la plupart des fruits que nous consommons.
Les abeilles piliers de pollinisation
La disparition des abeilles, c’est en France dans les années 90 que l’alerte a été poussée. Durant l’été 1994, de nombreux apiculteurs ont observé un phénomène étrange lier à la l’effondrement des ruches. Et elles ne rentraient plus dans leurs ruches parce que trouvées mortes sur le sol, la plupart avaient développé des habitudes alimentaires anormales. De nombreux scientifiques se sont penchés sur la question avec pour unique conclusion, que le développement urbain, les changements dans l’environnement et les activités humaines seraient la cause de ce désastre.
Quelques chiffres clés
L’hécatombe des abeilles en France a créé un désastre sans précédent dans la filière apicole. Entre 2004 et 2012, environ 40% des apiculteurs français se sont retrouvés sur la paille. Le nombre de ruches avait diminué de 20%, avec une réduction de 28% de la production française de miel. Cette étude commanditée en 2011 par FranceAgriMer et menée par l’Audit économique de la filière apicole française a démontré qu’aujourd’hui, les pertes de colonies se sont accrues à plus de 20% en moyenne durant les périodes hivernales.
On estime que les pertes annuelles sont à plus de 30% régulièrement dans le monde. Aux États-Unis en 2006, nait le « colony collaspse disorder » ou syndrome d’effondrement des colonies avec une mortalité des populations d’abeilles comprises entre 30% et 90%. Depuis l’an 2000, ce phénomène s’est étendu dans toute l’Europe avec près de 90% de disparition des colonies.
Les causes multiples de la disparition des colonies
Selon des analyses faites aussi bien par les apiculteurs que par des chercheurs, les changements dans le mode de vie des humains seraient en cause. Et selon eux, la forte utilisation des ondes électromagnétiques, les organismes génétiquement modifiés (OGM), les pollutions, les pesticides, les changements climatiques, les maladies, les virus, etc. Et Ainsi tout cela a contribué à mettre les abeilles en danger.
Il est normal de développer des mécanismes de résistance et de défense lorsque l’environnement devient nocif et agressif. Cependant, faire face à plusieurs agressions simultanées et survivre tiendrait du miracle. L’écosystème a mis à mal la santé des abeilles. Cette dernière est dû à la combinaison de maladies parasitaires, d’utilisation de produits de phytopharmacie, et au stress (lié aux modifications de leurs ressources alimentaires et des conditions climatiques défavorables). En France depuis 2015, les facteurs nutritionnels et sanitaires sont reconnus comme étant la cause principale de mortalité des abeilles.
La reproduction des plantes à fleurs mise à mal
La disparition des abeilles a des conséquences critiques sur la pollinisation. La pollinisation permet d’assurer une production de 80% des plantes à fleurs (la plupart des fruits et légumes que nous consommons) à travers le globe terrestre. De plus, 70% des cultures (légumes, fruitiers, protéagineux et oléagineux, café, épices, cacao) dépendent entièrement de la pollinisation animale.
Il s’agit là environ de 35% des produits de la consommation humaine. Cette estimation sur le plan financier à une valeur monétaire de près de 153 milliards d’euros (estimation faite par l’INRA), soit environ 9,5% de la totalité de la production alimentaire dans le monde.
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