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Aujourd'hui, les craintes des pêcheurs français dépendent du futur Brexit

Inquiétude des pêcheurs français : une incertitude très éprouvante

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Inquiétude des pêcheurs français : une filière sous haute tension

 

Alors que la situation reste incertaine concernant un éventuel « no deal », en cas de Brexit dur, l’inquiétude des pêcheurs français est énorme. Car une large proportion d’entre eux pourrait se retrouver dans l’impossibilité de travailler normalement.

 

Un stress maximal

Pour les pêcheurs français, les prochains accords du Brexit seront essentiels.

Pour les pêcheurs français, les prochains accords du Brexit seront essentiels.

De nouveau, comme il y a un an, l’inquiétude des pêcheurs français rythme leur quotidien. En cause, les prochains choix du Brexit. Avec ses futures conséquences. Qui dépendront de ses modalités. Plus ou moins radicales. De fait, cette inconnue engendre actuellement une tension nerveuse usante. Car l’avenir professionnel de nombreux pêcheurs bretons en dépend.
En pratique, si aucun accord n’arrive d’ici dimanche, en cas de « no deal », ces pêcheurs qui allaient jusqu’à présent dans les eaux britanniques ne pourront plus le faire. Or, ils y prenaient parfois plus de 70 % de leurs poissons. Mais cela pourrait s’arrêter dès le premier janvier.

Une crainte réelle

En cas de Brexit dur, les bateaux français pourraient bientôt se faire bloquer par les gardes-côtes anglais. Dès qu’ils oseraient naviguer dans la partie ouest de la Manche. Pire, ils pourraient même se faire saisir leurs chalutiers. Or, cette zone de pêche est vitale pour beaucoup de pêcheurs. Ainsi, en France, une telle interdiction entraînerait une menace directe sur des milliers d’emplois. Directs et indirects. Cela, si demain les bateaux française ne pouvaient plus accéder à cette zone poissonneuse de la Manche. Au total, environ 20 % de la flotte de pêche française, en dehors de la Méditerranée, serait alors en grand danger. D’où une grande inquiétude des pêcheurs français.

Un enjeu majeur

Aujourd’hui, cette menace est un stress considérable pour Jean-Luc Hall. Membre du Comité National des Pêches Maritimes et des Elevages Marins. De fait, cette inquiétude des pêcheurs français affecte tous les acteurs de la filière pêche française. Suspendus aux prochaines déclarations de Boris Johnson. Car si aucun accord n’intervenait, cela toucherait 40 % des navires bretons. Ainsi que 30 % des marins-pêcheurs des Hauts de France. Et 20 % des professionnels normands. Alors, ils vivent avec la hantise de devoir rester au port. Et ensuite, à terme, de cesser leur activité. Fatalement, cet arrêt rejaillirait sur d’autres secteurs. Tous dépendants de la pêche en mer. Alors, tous espèrent que le Gouvernement parviendra à élaborer un Plan d’accompagnement pour cette filière en péril.

Une situation à risques

Désormais, pour les bateaux français, l’interdiction de naviguer dans les eaux britanniques représente un vrai risque. Or, si cela était le cas, cette nouvelle contrainte engendrerait forcément de fortes tensions entre tous les pêcheurs européens. En effet, certains seraient alors contraints de travailler dans les eaux françaises. Une zone dont la surface est restreinte. Ce qui entraînerait vite des conflits. Sans parler de la réduction du nombre d’espèces de poissons accessibles. Notamment, des harengs et des colins. Ainsi, ces derniers deviendraient rares. Donc, plus chers pour les consommateurs. Enfin, les pêcheurs britanniques ne pourraient certainement plus vendre leurs poissons en France. Sous peine de provoquer des colères, très prévisibles. Au final, ce scénario sombre mettrait les pêcheurs français dans une situation extrêmement tendue. Par conséquent, l’inquiétude des pêcheurs français dépend des futurs choix de Boris Johnson.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.