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Les gels hydro-alcooliques font l'objet d'une spéculation.

Gels hydro-alcooliques : une pénurie très convoitée

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Gels hydro-alcooliques : un décret pour limiter les prix abusifs

Ces derniers jours, l’encadrement gouvernemental des prix des gels hydro-alcooliques a parfois entraîné une pénurie dans les pharmacies. Notamment en raison des tarifs trop élevés, pratiqués par certains fournisseurs. Ainsi, certains pharmaciens ont annulé leurs commandes, par crainte de vendre ensuite à perte.

Des prix désormais encadrés

Aujourd’hui, des pharmacies, pourtant très connues et bien placées, sont en rupture de gels hydro-alcooliques. Souvent, ce manque s’explique par une guerre des prix. En effet, les tarifs de ces gels désinfectants pour les mains sont désormais réglementés par un décret gouvernemental. Celui-ci est entré en vigueur le 6 mars dernier. Il doit durer jusqu’au 31 mai. De fait, il oblige à respecter un prix maximal de deux euros pour un flacon de 50 ml. Et de trois euros pour une bouteille contenant 100 ml. Grâce à cette tarification bloquée, le Gouvernement a voulu stopper la spirale provoquée par une forte hausse des demandes de gels. Celle-ci était bien sûr causée par la montée des cas de coronavirus. Mais malgré ce décret, certains fournisseurs continuent de vendre leurs gels trop cher. Pourtant, la réglementation s’applique aussi aux prix de vente en gros. Par exemple, un flacon de 300 ml ne doit pas excéder huit euros le litre.

Halte aux fraudes !

Les gels hydro-alcooliques ont des pris réglementés par décret.

Désormais, les gels hydro-alcooliques ont des pris réglementés par décret.

Pour faire respecter les tarifs officiels, le ministère de l’Économie compte sur l’action de la Répression des Fraudes. Autrement dit, la DGCCRF. Lorsqu’on les interroge, les principaux laboratoires concernés affirment qu’ils obéissent au décret gouvernemental. Notamment les Laboratoires Gilbert, l’un des plus gros fournisseurs en gels des pharmacies et des hôpitaux. Pour le moment, face une énorme demande, ces derniers affirment qu’ils travaillent à plein régime. Idem pour l’Association Française des Industries de la Détergence. Celle-ci fournit environ 80 % des professionnels du secteur des gels hydro-alcooliques. Selon Romain Pelleray, responsable de la communication de l’Association, les fabricants s’efforcent de satisfaire tous les besoins. Tout en admettant qu’ils sont actuellement trop élevés. Ce qui explique certains retards actuels.

Une capacité de production surestimée ?

Vendredi dernier, Olivier Véran, ministre de la Santé, a affirmé que les pharmacies pouvaient aujourd’hui fournir jusqu’à « deux millions de doses par jour ». Cela, depuis qu’elles sont elles-mêmes autorisées à fabriquer des gels hydro-alcooliques. Cependant, les officines se plaignent de ne pas toujours obtenir les produits de base nécessaires. Ainsi, les prix de l’alcool et des flacons en plastique commencent eux aussi à grimper. De plus, le nombre des préparateurs capables d’effectuer ces préparations de gels hydro-alcooliques est plus limité qu’auparavant. Sans parler des normes strictes qui doivent être respectées. Pour ces différentes raisons, des discussions sont maintenant en cours avec le ministère de l’Économie. Elles devront aboutir rapidement à une réglementions des tarifs des gels d’officines. Cependant, ces productions artisanales coûteront sans doute plus cher que les gels fabriqués de façon industrielle.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.