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Gaza : l’ONU alerte sur la famine, Netanyahou parle de “mensonge éhonté”

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C’est une nouvelle qui fait froid dans le dos : l’ONU tire la sonnette d’alarme sur une famine qui frappe Gaza. Mais voilà, la réaction de Netanyahou ne s’est pas fait attendre, parlant d’un « mensonge éhonté ». Ça balance sévère entre les deux camps, chacun campant sur ses positions. Pendant que l’ONU pointe du doigt une situation catastrophique, Israël rejette ces conclusions, accusant le Hamas de manipuler les chiffres. Une situation complexe où l’aide humanitaire est au cœur des tensions.

L’ONU Déclare la Famine à Gaza

Les Nations Unies ont officiellement tiré la sonnette d’alarme : la famine s’est installée à Gaza. C’est une première dans la région, et ça fait suite à des mois d’avertissements. Les experts du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), un organisme de l’ONU, ont confirmé que la situation est critique dans le gouvernorat de Gaza. Ils prévoient même que la situation va s’aggraver et toucher d’autres zones comme Deir el-Balah et Khan Younès d’ici la fin du mois de septembre.

Le Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire Confirme la Situation

L’IPC, c’est un peu le baromètre de la faim dans le monde. Pour qu’ils déclarent la famine, il faut que trois conditions soient réunies. D’abord, il faut qu’au moins 20% des familles manquent vraiment de nourriture. Ensuite, il faut que plus de 30% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition sévère. Et enfin, il faut que deux personnes sur dix mille meurent de faim chaque jour. Les données actuelles à Gaza correspondent malheureusement à ces critères très stricts.

Plus d’un Demi-Million de Personnes Font Face à des Conditions Catastrophiques

Les chiffres sont assez effrayants. On parle de plus de 500 000 personnes qui vivent dans des conditions vraiment désespérées. C’est le niveau le plus élevé sur l’échelle de l’IPC, celui qui signifie que la famine est là et que les décès liés à la faim commencent à se produire. C’est une situation qui aurait pu être évitée, selon certains responsables de l’ONU, qui pointent du doigt les blocages répétés de l’aide. La nourriture est là, aux frontières, mais elle n’arrive pas à entrer.

La Malnutrition Généralisée Devient Mortelle pour les Enfants

Quand la malnutrition s’installe comme ça, même des maladies qui sont normalement bénignes peuvent devenir mortelles, surtout pour les plus jeunes. Le directeur de l’Organisation Mondiale de la Santé a d’ailleurs souligné que la diarrhée, par exemple, devient un vrai danger pour les enfants dans ces conditions. Il a lancé un appel urgent pour que Gaza reçoive de la nourriture et des médicaments, et que les blocages cessent immédiatement.

Netanyahou Dément le Rapport de l’ONU

Bâtiments détruits et fumée s'élevant sur fond de ciel dégagé.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a vivement réagi à la déclaration de l’ONU concernant la famine à Gaza, la qualifiant de « mensonge éhonté ». Il a fermement rejeté les conclusions du rapport, affirmant qu’Israël n’avait aucune politique visant à affamer la population. Au contraire, selon lui, Israël met en place des mesures pour prévenir une telle catastrophe. Netanyahu a également pointé du doigt le Hamas, l’accusant de détourner l’aide humanitaire et de provoquer ainsi des pénuries. Il a déclaré que les otages israéliens détenus par le Hamas étaient les seuls à être délibérément privés de nourriture. Le bureau du Premier ministre a précisé que le rapport de l’ONU ignorait les efforts humanitaires d’Israël et les vols systématiques de l’aide par le Hamas, qui seraient à l’origine des difficultés d’approvisionnement.

Les points soulevés par le gouvernement israélien incluent :

  • L’accusation que le rapport de l’IPC (Integrated Food Security Phase Classification) s’est écarté de ses propres règles et critères.
  • L’affirmation que le rapport serait basé sur des informations erronées fournies par le Hamas, manipulées par des organisations ayant des intérêts particuliers.
  • La mise en avant des efforts israéliens pour faciliter l’acheminement de l’aide, tout en dénonçant les détournements par le Hamas.

La Famine Démentie par Israël : Les Critiques Internationales

Alors que l’ONU tire la sonnette d’alarme sur une famine imminente à Gaza, la réponse d’Israël est cinglante. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a qualifié le rapport de « mensonge éhonté », rejetant la faute sur le Hamas et affirmant qu’Israël mène une politique de prévention, pas de famine. Il accuse même le Hamas de voler l’aide destinée aux civils, ce qui causerait les pénuries temporaires.

Cette situation suscite de vives réactions à l’international :

  • Le Royaume-Uni, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, David Lammy, dénonce une « catastrophe d’origine humaine », imputant la responsabilité au refus israélien de laisser entrer suffisamment d’aide.
  • L’Union Européenne, via sa commissaire Hadja Lahbib, exhorte Israël à garantir un accès humanitaire durable, soulignant que la famine est une réalité et que « des gens meurent de faim ».
  • La Croix-Rouge rappelle à Israël ses obligations fondamentales de subvenir aux besoins de base de la population gazaouie.

Ces critiques internationales mettent en lumière un désaccord profond sur la gravité de la situation et les responsabilités, tandis que les conditions sur le terrain continuent de se détériorer.

Israël Conteste les Conclusions de l’IPC

Bâtiment en ruine sous un ciel sombre à Gaza.

Israël a vivement contesté les conclusions du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Le ministère des Affaires étrangères israélien a même accusé l’IPC de s’être écarté de ses propres règles et critères, affirmant que le rapport était basé sur des mensonges du Hamas. Ils soutiennent que le rapport a été fabriqué sur mesure pour servir la campagne du Hamas. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié la déclaration de l’ONU de « mensonge éhonté ».

Israël avance plusieurs arguments pour réfuter le rapport :

  • L’IPC aurait ignoré les efforts israéliens pour améliorer la situation humanitaire.
  • Le rapport serait influencé par des organisations ayant des intérêts particuliers.
  • Israël affirme que la famine aurait pu être évitée sans l’obstruction systématique d’Israël, une accusation que le pays rejette.

Ces déclarations contrastent fortement avec les observations sur le terrain, où des scènes de désespoir lors des distributions alimentaires sont fréquentes, témoignant d’une situation humanitaire critique.

Le Hamas Exige la Fin de la Guerre et l’Ouverture des Points de Passage

Face à la confirmation de la famine à Gaza par le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), le Hamas a réagi vivement. Le mouvement palestinien dénonce une « honte pour Israël et ses soutiens », estimant que la situation humanitaire catastrophique actuelle est le résultat direct de l’agression israélienne. Pour le Hamas, l’utilisation de la famine comme arme de guerre et le génocide contre les civils exigent une action immédiate. Ils appellent donc à :

  • Une intervention urgente de l’ONU et du Conseil de sécurité pour mettre fin aux hostilités.
  • L’ouverture sans aucune restriction de tous les points de passage vers Gaza.
  • L’acheminement continu et massif de nourriture, de médicaments, d’eau et de carburant pour soulager la population.

Le Hamas insiste sur le fait que la famine aurait pu être évitée sans l’obstruction systématique d’Israël, une position partagée par plusieurs responsables onusiens qui rappellent qu’affamer des populations à des fins militaires constitue un crime de guerre.

Amnesty International Demande des Actions Fortes

Amnesty International ne mâche pas ses mots face à la situation à Gaza. L’organisation de défense des droits humains tape du poing sur la table et demande des actions concrètes pour sortir de cette crise humanitaire. Pour eux, il est clair que la famine qui frappe Gaza n’est pas un accident, mais le résultat d’une stratégie délibérée. Ils pointent du doigt Israël, affirmant que le pays orchestre cette situation.

Amnesty International lance un appel fort à la communauté internationale, exigeant que tout soit fait pour :

  • Faire pression sur Israël pour qu’il laisse passer l’aide humanitaire sans aucune restriction, ni à l’entrée ni à l’intérieur de Gaza.
  • Lever complètement le blocus qui pèse sur la bande de Gaza, un blocus jugé illégal.
  • Démonter le système de distribution de l’aide qui est devenu militarisé et dangereux, causant plus de tort que de bien.
  • Permettre aux Nations Unies et aux autres organisations humanitaires de confiance de travailler en toute sécurité, sans entraves ni décisions arbitraires.

L’organisation s’inquiète particulièrement des plans israéliens pour une nouvelle offensive militaire dans la ville de Gaza. Lancer une telle opération alors que la famine s’installe, c’est, selon Amnesty, multiplier les violations graves du droit international humanitaire. Ils rappellent que l’utilisation de la famine comme arme de guerre est une abomination qui doit cesser immédiatement.

Un avenir incertain pour Gaza

La situation à Gaza reste extrêmement tendue. Alors que l’ONU tire la sonnette d’alarme sur la famine, le gouvernement israélien rejette ces accusations, pointant du doigt le Hamas. Les organisations humanitaires, elles, demandent un accès sans entrave pour acheminer l’aide vitale. La communauté internationale observe, divisée, tandis que la population de Gaza continue de souffrir. Les prochains jours seront décisifs pour savoir si un accord de paix pourra être trouvé et si l’aide pourra enfin atteindre ceux qui en ont désespérément besoin.



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Née le 16 Janvier 1982, Laurence Laporte fait ses études à l'Institut d'études politiques puis au Centre de formation des journalistes (CFJ) à Paris, elle exerce son métier dans divers journaux à gros tirage, puis en, en 2019 elle devient éditorialiste au "Bulletin des Communes" et se consacre entièrement à l'écriture.


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