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Le gaz hilarant, ou protoxyde d'azote, pourrait bientôt être interdit à la vente pour les mineurs.

Gaz hilarant : une pratique risquée pas si drôle que ça

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Gaz hilarant : vente interdite aux mineurs

Ce mercredi, le Sénat vient d’adopter à l’unanimité et en première lecture une proposition de loi dont le but est d’interdire la vente aux mineurs du protoxyde d’azote. En effet, ce produit, qui peut aussi devenir un gaz hilarant, est stocké normalement dans des cartouches destinées aux siphons de cuisine. Or, il est souvent détourné d’un usage culinaire.

Vers une interdiction et plus d’information

Actuellement, ce gaz est très facile à trouver dans le commerce. En effet, il est généralement destiné à faire de la crème chantilly. Or, il sert de plus en plus souvent dans des fêtes, en tant que gaz hilarant. Ainsi, son usage détourné consiste à remplir un ballon de baudruche avec ce gaz. Cela permet ensuite de l’inhaler. Cette utilisation provoque alors un état d’ivresse, souvent accompagné d’un fou rire. La mesure principale de la nouvelle proposition de loi est d’interdire la vente de protoxyde d’azote aux mineurs. Y compris via Internet. Cette proposition doit maintenant être soumise à l’Assemblée nationale. En cas de non-respect de cette interdiction, une amende de 3.750 € est prévue.

Un cadre légal mieux défini

Afin de limiter l’usage détourné du protoxyde d’azote, les industriels pourraient aussi être obligés d’indiquer sa dangerosité sur leurs emballages. Le texte qui a été approuvé propose également de pénaliser les incitations faites aux mineurs d’utiliser ce gaz pour obtenir des effets euphorisants. Enfin, la proposition prévoit aussi de mener une politique préventive à l’école. A ce sujet, la rapporteure Jocelyne Guidez a déclaré qu’« il était devenu urgent d’agir » contre la banalisation de la pratique festive du protoxyde d’azote.

Quels effets secondaires ?

L’inhalation à forte dose de gaz hilarant peut être dangereuse pour la santé.

Parfois, le protoxyde d’azote peut entraîner des effets nettement indésirables, potentiellement à risques. Généralement, ils disparaissent environ une quinzaine de minutes après une inhalation. Cependant, et c’est l’une des raisons de la proposition d’interdiction, ces effets peuvent aussi durer plusieurs heures. Voire pendant quelques jours. Cela dépend de la dose consommée. En cas de fortes doses, cet usage détourné du gaz hilarant peut alors entraîner des vomissements et des nausées. Mais également des crampes abdominales, une somnolence, des vertiges et une vigilance amoindrie.

Des complications possibles

De plus, si le gaz hilarant a été inhalé dans des proportions massives, il peut provoquer une désorientation et de la confusion. Ainsi que des difficultés à s’exprimer et à coordonner ses gestes. Enfin, des troubles du rythme cardiaques sont possibles. Parfois, ils sont graves. En effet, le danger le plus préoccupant apparaît lorsqu’on cumule l’usage de ce gaz avec d’autres produits psychoactifs. Ainsi, en 2016, une prise de protoxyde d’azote a causé un décès par asphyxie.

Un réel risque sanitaire

Apparue depuis environ trois ans, cette nouvelle pratique festive du gaz hilarant, d’apparence anodine, pose en réalité un vrai problème de santé chez les jeunes. Par conséquent, elle nécessitait une réglementation stricte. Après la décision unanime du Sénat, le secrétaire d’Etat Adrien Taqueta, satisfait, a déclaré « Nous saluons l’initiative de cette proposition […] ». Maintenant, il souhaite que cette interdiction soit appliquée, afin de « parfaire collectivement le dispositif proposé. »

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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.