Les forges de Trignac, en Loire-Atlantique, constituent un site abandonné à faire revivre.

Forges de Trignac : en Loire-Atlantique, un site abandonné à faire revivre

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Récemment, la ville de Trignac et le département de Loire-Atlantique ont signé un contrat Nature. Dans le but de rouvrir bientôt au public un site aujourd’hui en piteux état : les forges de Trignac. Ainsi, ces forges créées en 1879 pourraient renaître. Cette fois, sous la forme d’un vaste jardin, voire de plusieurs pistes cyclables.

Des vestiges à réaménager

Les forges de Trignac, en Loire-Atlantique, constituent un site abandonné à faire revivre.

Les forges de Trignac, en Loire-Atlantique, constituent un site abandonné à faire revivre.

Visibles par tous les automobilistes qui passent sur le pont de Saint-Nazaire, les forges de Trignac ne sont plus aujourd’hui que des vestiges. Pourtant, alors qu’elles occupent actuellement une surface de moins de deux hectares, elles symbolisent encore un passé glorieux. Aujourd’hui désertées, elles ont donné envie au maire de la ville, Claude Aufort, de réutiliser cet espace. Afin de le transformer en lieu de promenade et de loisirs. Une activité qui serait très éloignée de son rôle initial. Lorsque ces forges étaient au service d’une usine métallurgique qui s’étendait sur près de 90 hectares, de Trignac jusqu’à Méan. Pourtant, malgré leur abandon actuel, elles demeurent aux yeux de certains « […] un site naturel remarquable ». Pour preuve, pour réaménager ce lieu, le département a déjà apporté un financement de 20.000 €, pour compléter l’apport de la ville, s’élevant à 5.000 €.

Un futur site de curiosité

Le projet de la ville, en accord avec le Parc de Brière, serait de transformer les forges de Trignac en site de curiosité. Cependant, sans chercher à réhabiliter totalement ces bâtiments à l’abandon, car cela coûterait beaucoup trop cher. Malgré tout, l’endroit possède toujours des atouts pour attirer des visiteurs. Grâce à sa haute tour à charbon, très pittoresque, et ses anciens fourneaux, aux voûtes en briques. Toutefois, avant de se lancer dans une opération de réaménagement, le maire attend les résultats d’études préalables qui viennent de commencer. Leur but étant d’évaluer la faisabilité des futurs travaux, qui pourraient aboutir à la création d’un parcours éducatif.

Un projet de jardin

Par ailleurs, cet endroit pourrait aussi servir à aménager un jardin planté en priorité avec des plantes dépolluantes. Le sol de ce site étant souillé par de nombreuses années d’activité industrielle. Même si en apparence, la nature semble y avoir repris ses droits. Sur place, la prolifération de la végétation a attiré de nombreux animaux. Notamment, de multiples chauves-souris, de diverses espèces. Mais pour le moment, ce lieu historique reste fermé au public. Exceptionnellement, mais seulement sur demande, l’association la Belle Industrielle y organise des visites guidées. Ainsi, les curieux peuvent découvrir les secrets de ces forges atypiques, qui ont la particularité rare d’être construites près du littoral.

Un acier historique

A une certaine époque, l’acier qu’on fabriquait dans les forges de Trignac servait à produire des tôles pour les bateaux. Et même si on l’a oublié, une large part des rails du métro parisien a été fabriquée avec de l’acier provenant de ces forges. Celles-ci ayant transformé en trente ans un modeste village en ville cosmopolite de plus de 3.000 habitants.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.