La fin des chèques : un courant qui s’amorce
Dans son dernier rapport, l’Observatoire de la Sécurité des Moyens de Paiement a constaté l’année dernière une fraude croissante dans les règlements par chèques. En effet, son taux a progressé d’environ 20 %. Pourtant, la fin des chèques n’est toujours pas envisagée. En tous cas, officiellement. Même si cette pratique est devenue le moyen de payer le moins sûr de tous.
Un usage en déclin
A ce jour, l’usage des chèques est devenu minoritaire. Comparé à celui des paiements réalisés par carte bancaire. Ou encore par prélèvements ou par virements. En effet, cette pratique ne représente plus aujourd’hui que 6 % des transactions. Néanmoins, la fin des chèques fait de la résistance. Alors qu’en 2019, son usage restreint totalisait encore à lui seul un montant de 540 millions d’euros de fraudes. Imputable à divers détournements. Dus aux chèques perdus, volés, ou usurpés. Sans compter les faux chèques. Or, malgré tous ces défauts, les Français restent attachés à ce moyen de paiement. Pourtant très imparfait. Ainsi, il y trois ans, l’Hexagone totalisait encore près de 70 % des chèques utilisés en Europe.
Une tendance perceptible
Ces derniers temps, on sent une pression diffuse des autorités. Pour mettre bientôt un terme à cet ancien moyen de paiement en papier. De plus, ces efforts pourraient être aidés par le confinement. Car celui-ci a beaucoup augmenté les achats en ligne. Evidemment faits par carte bancaire. De fait, on observe actuellement un affaiblissement de l’usage des chèques. Déjà , ces derniers mois, celui-ci aurait chuté de 10 %. De là à voir dans cette baisse une amorce concrète de la fin des chèques, il n’y a qu’un pas.
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