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En 2021, les feux d'artifice seront très rares.

Feux d’artifice : le 14 juillet, une date qui restera dans le noir

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Feux d’artifice : une fête nationale privée d’une tradition

 

A cause de l’annulation de nombreux spectacles et festivals, la plupart des communes ont annulé leurs traditionnels feux d’artifice des 13 et 14 juillet. Cette décision entraîne un chômage forcé chez les artificiers français. Pourtant, ils comptaient sur cette période, habituellement très active.

 

Un manque à gagner irrattrapable

Cette année, les 13 et 14 juillet auront un goût amer pour les professionnels des feux d’artifice. Et pour les noctambules. Car lors de la fête nationale, tous devront se contenter d’un ciel noir, sans gerbes colorées. En effet, ces soirs-là, les fusées et les explosions pyrotechniques seront absentes. Malheureusement, pour la plupart des artificiers, l’année 2020 sera synonyme de vide. Et d’inactivité. Alors qu’ils auraient dû énormément travailler. Comme chaque été, à cette période. De fait, le coronavirus obligera toute une profession à rester les bras croisés. Comme les boîtes de nuit et les organisations spécialisées dans les grands festivals d’été. Ainsi, la reprise de l’économie laissera sur la touche tout un secteur, obligé de subir des mesures sanitaires préventives.

Une année sombre

D’habitude, la saison estivale permet aux professionnels de la pyrotechnie de faire rentrer 80 à 90 % de leur chiffre d’affaires. Principalement le soir des 13 et 14 juillet. Tradition oblige. Car même si certains parcs d’attractions réclament des feux d’artifices en dehors des dates de la fête nationale, celle-ci rassemble l’essentiel des commandes. Mais en 2020, ce temps fort des vacances n’aura pas lieu. En effet, seuls quelques maires prendront la décision de maintenir de rares spectacles pyrotechniques. De fait, les organiser entraîne souvent des contraintes logistiques lourdes. De plus, avec la crainte d’une éventuelle seconde vague, l’avenir se présente mal. Et les annonces de reconfinement qui proviennent de l’étranger n’arrangent rien. Au final, en 2020, les artificiers tablent sur une activité très réduite. Au mieux, elle aura du mal à dépasser les 5 % de leur activité normale.

Des frais importants qui restent à charge

Les feux d'artifice traditionnels du 13 et 14 juillet seront très rares en 2020.

Les feux d’artifice traditionnels du 13 et 14 juillet seront très rares en 2020.

En plus de l’arrêt forcé subi par les artificiers, ces derniers doivent supporter aujourd’hui les dépenses qu’ils ont dû engager. Vu les circonstances, pour l’instant, elles restent à perte. Alors que des frais de conception des spectacles et d’achat de matériel était obligatoires. Par ailleurs, le stockage des produits explosifs coûtent aussi de l’argent. Car on doit les conserver dans des endroits protégés. Souvent classés Seveso. Ce qui nécessite de payer du personnel de surveillance. Actuellement, on estime qu’environ 750 entreprises françaises vivent des feux d’artifice. Beaucoup fonctionnent avec des employés qui travaillent de façon intermittente. Parmi elles, les plus grosses, certaines revendent des spectacles prêts à l’emploi, à des structures plus modestes. Or, c’est précisément ces petites sociétés qui vont le plus pâtir de la crise actuelle.

Un avenir menaçant

Aujourd’hui, par rapport à la conjoncture sanitaire, les artificiers français restent dans l’expectative. Evidemment, ils espèrent une amélioration et un assouplissement des mesures barrières. Mais sans un net ralentissement de la pandémie, leur métier reste menacé. Sans véritable embellie, attendre un retour à la normale en 2021 semble exagérément optimiste. De fait, pour les plus petites structures de ce secteur très ciblé du divertissement, l’inactivité pourrait se transformer en faillite. Ainsi, à l’avenir, cela pourrait réduire fortement le nombre des sociétés qui vivent des feux d’artifice.

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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.