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Fermeture de chantiers : une grande confusion dans le secteur du BTP

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Fermeture de chantiers : des arrêts souvent obligatoires. Obligées de continuer à travailler malgré l’épidémie de coronavirus, certaines sociétés de BTP veulent aussi protéger leurs salariés de toute contamination. Cette situation génère des situations contradictoires et beaucoup de colère. Avec à la clé la fermeture de chantiers, parfois problématique.

Une situation particulièrement tendue

Menacées comme d’autres secteurs par l’épidémie de coronavirus, les entreprises de BTP ne sont pas pour l’instant incluses dans les mesures de fermeture. Pourtant, elles estiment qu’elles doivent aussi protéger leurs salariés. Parfois, en appliquant le chômage partiel. Or, récemment, la ministre du Travail s’est dite « scandalisée » par la fermeture de certains chantiers. Cette situation très confuse provoque aujourd’hui de nombreux conflits. Actuellement, face à la propagation du Covid-29, de plus en plus d’entreprises du bâtiment et de travaux publics doivent cesser leur activité. Ainsi, des chefs d’entreprise de cette filière, soutenus par leurs fédérations professionnelles, veulent bénéficier des récents décrets de fermeture liés à l’épidémie. Un droit que Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, assimile à un « manque de civisme ». Pour Jacques Chanut, le président de la Fédération Française du Bâtiment, ces propos sont « insultants » et « scandaleux ».

Une grande confusion

La fermeture de chantiers est devenue obligatoire, pour des raisons de protection sanitaire. Mais l’Etat veut que le BTP maintienne son activité.

A ce jour, dans plusieurs régions, certains élus ont reproché à des entreprises de BTP la fermeture de chantiers. Notamment dans les pays de la Loire ou dans les Côtes-d’Armor. Pour se justifier, la Fédération Française du Bâtiment a dû expliquer par courrier à des préfets de région qu’elle ne pouvait pas garantir en ce moment une bonne protection sanitaire de ses ouvriers. En tous cas, si elle maintenait tous les chantiers en cours. De fait, pour éviter des dangers de contamination, certains ouvriers ne peuvent plus travailler comme avant. Entre autres, parce que plusieurs corps de métiers ne peuvent plus se côtoyer dans un même espace restreint. De fait, de nombreux chefs de chantiers refusent que leurs salariés s’exposent à une promiscuité potentiellement dangereuse. D’ailleurs, certains ouvriers ont déjà commencé à mettre en avant leur droit de retrait. Cela, pour ne pas prendre de risques.

L’obligation de continuer

Actuellement, entre l’obligation de continuer à travailler, voulue par l’exécutif, et des craintes sanitaires légitimes, une grande confusion règne dans le BTP. De fait, la situation actuelle est totalement contradictoire. Dans certains endroits, des forces de l’ordre ont forcé des entreprises à cesser leur activité. Mais parfois, l’État oblige aussi à reprendre des travaux. En menaçant d’appliquer des pénalités de retard. Par exemple, dans le déploiement de la fibre optique. Ainsi, de nombreuses entreprises de BTP ne savent plus ce qu’elles doivent faire.

Une réunion d’urgence demandée

Pour sortir de cette confusion, Jacques Chanut a demandé au Gouvernement une réunion d’urgence. Notamment pour faire comprendre que la fermeture de chantiers n’était pas utilisée aujourd’hui pour profiter des largesses de l’Etat. Il a d’ailleurs déclaré que toutes les interventions nécessaires seraient maintenues. Mais le Président de la Fédération Française du Bâtiment refuse que les arrêts décidés soient pris pour des tentatives de profiter de la situation. Cela, grâce au chômage partiel. Il veut qu’on sache que ces arrêts sont juste motivés par le souci de protéger les ouvriers engagés.

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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.