Éolienne flottante en Loire-Atlantique : coup d’envoi attendu
L’éolienne flottante installée au large du Croisic en Loire-Atlantique est la première de France. Elle a commencé à alimenter le réseau électrique le 18 septembre. Cette initiative marque ainsi le coup d’envoi d’un vaste déploiement d’éoliennes flottantes ; une opportunité pour notre pays.
Éolienne flottante : une idée innovante
L’éolienne flottante est une éolienne offshore montée sur une structure flottante. Cette structure permet à la turbine de produire de l’électricité plus loin des côtes alors que c’est justement là que l’eau est la plus profonde et les vents plus forts et stables. L’éolien flottant s’oppose à l’éolien traditionnel « posé ». Ce qui change, c’est le support : la fondation et l’ancrage. Les avantages de l’éolienne flottante sont nombreux : Tout d’abord la possibilité d’ouvrir des espaces d’exploitation plus importants, ensuite la facilité d’installation. Sans fondation, on réalise les opérations au port avant de transporter l’éolienne par remorquage. Mais l’éolien flottant reste aujourd’hui plus cher même si c’est une technologie nouvelle en plein évolution et développement. L’éolien flottant pourrait bien devenir la plus importante source d’énergie
Éolienne flottante : une première, en Loire Atlantique
C’est au large du Croisic, en Loire-Atlantique, que la société Ideol a choisi de tester la première éolienne flottante afin qu’elle produise de l’électricité en pleine mer. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet Floatgen, en partenariat avec Bouygues et l’École centrale de Nantes. Elle a été soutenue par le Programme d’investissements d’avenir à hauteur de 7,2 millions d’euros. Cette éolienne a été construite en deux ans dans le port de Saint-Nazaire. Elle a ensuite été remorquée pour être amarrée à 20 kilomètres au large du Croisic. Haute d’environ 100 mètres, elle repose sur un flotteur en béton creux de 5 000 tonnes.
Éolienne flottante : le choix de la France
Le projet d’éolienne flottante au large du Croisic s’inscrit dans le cadre d’une phase d’expérimentation. Elle va permettre de savoir comment produire de l’énergie en pleine mer sur des flotteurs. Il s’agit de prouver et d’éprouver la viabilité technique et économique de cette technologie tout en démontrant la compétitivité de la filière. L’éolien flottant a un potentiel sur les côtes françaises équivalant à 8 centrales nucléaires. L’enjeu est une compétition à l’échelle mondiale alors même que nous en sommes au démarrage de la filière. La France a pris du retard dans le développement de l’éolien posé en mer. Elle compte bien rattraper son retard pour devenir un des leaders mondiaux. Notre pays dispose de la première façade maritime du continent européen et son potentiel pour l’éolien flottant est considérable : 16 gigawatts soit l’équivalent de la production électrique de 8 centrales nucléaires. L’éolien en mer devrait fournir à terme 10% de l’électricité de l’Union Européenne et éviter un rejet de 200 millions de tonnes de CO2 par an. Ce projet devrait offrir à la France une belle vitrine en la matière.
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