Enjeu du vélo : des programmes pensés pour séduire les cyclistes
Aujourd’hui, la place croissante occupée par l’enjeu du vélo en ville se manifeste dans tous les programmes politiques des Municipales. Ainsi, on constate que les propositions pour conquérir les mairies comportent quasiment toutes un « Plan vélo ». Cela, toutes tendances confondues. Une constante qui montre que la question de la mobilité urbaine sans voiture préoccupe durablement les Français.
Eviter une erreur stratégique
De fait, avant l’échéance de mars, un candidat qui oublierait de penser à des trajets cyclables en ville commettrait une véritable erreur stratégique. Indéniablement, cet oubli le priverait de nombreux suffrages. Par conséquent, donner à l’enjeu du vélo toute l’attention qu’il mérite est devenu un point essentiel pour les prochaines Municipales. Ainsi, on constate que les partis verts, mais aussi les formations jusqu’ici peu attachées au vélo urbain, sont désormais sensibles à ce sujet. Y compris les listes représentant le Rassemblement National. Comme par exemple à Epinal, en Moselle, où le candidat RN n’a pas hésité à défendre la création en ville d’un futur « Axe vélo ».
Le cas extrême de Paris
Sans aller jusqu’à la proposition radicale d’Anne Hidalgo, qui milite en faveur de la création d’un prochain réseau « Vélopolitain » parisien, la tendance des politiques à donner au vélo une place de choix s’est renforcée. De là à bientôt créer 400 kilomètres de pistes cyclables, pour promouvoir une Capitale moins favorable à l’automobile, d’âpres discussions auront sans doute lieu. Et la partie est loin d’être gagnée. En effet, la perspective de supprimer 60.000 places de stationnement n’emballe pas tous les Parisiens. Loin s’en faut. Surtout ceux qui se plaignaient déjà de ne plus pouvoir utiliser une partie des voies près des berges de la Seine.
Des ventes en nette hausse
Depuis maintenant cinq ans, les ventes des vélos n’ont pas cessé de croître. Sur ce point, tous les professionnels du secteur sont unanimes. Cette évolution s’explique notamment à cause d’un changement d’image, devenue plus positive. De fait, cet engouement repose à présent sur une perception plus écologique, débarrassée de l’étiquette pauvre, qui entachait le vélo il y a vingt ans. Surtout depuis l’apparition des vélos électriques. Dorénavant, vouloir rouler en ville à vélo est devenu synonyme d’un plus grand respect de l’espace publique. Par ailleurs, cette approche de la mobilité urbaine n’est plus réservée qu’aux grandes villes. Ainsi, au fil des années, l’enjeu du vélo a pris une place de plus en pus grande. D’autant plus large qu’elle est généralement au-dessus des partis.
Un argument supplémentaire pour les élus locaux
Face à la montée évidente de la pratique du vélo, Virgile Caillet, Délégué général de l’Union Sport et Cycle, constate que l’enjeu du vélo est devenu si clair « […] que les élus locaux le ressentent ». De plus, iI ajoute que cette vague de fond est devenue « […] un outil électoral très puissant ». Entre autres, pour désengorger le trafic des centres-villes. Par conséquent, pour séduire les électeurs, les candidats des Municipales ne devront pas oublier les espaces qu’ils prévoient d’accorder au vélo.
- Nous vous invitons à lire également notre article sur le vélo électrique de fonction
- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article de Télérama