Encadrement du télétravail : une question irritante pour le patronat
Aujourd’hui, le télétravail encouragé par le Gouvernement. Pour freiner les contaminations de Covid-19. Mais cette pratique professionnelle comporte de nombreux flous juridiques. Pour clarifier l’encadrement du télétravail, les syndicats ont demandé un accord au MEDEF. Or, celui-ci le trouve irrecevable.
Le télétravail, un rempart anti-Covid ?
Depuis le 5 octobre, l’exécutif veut promouvoir le télétravail. De fait, le Gouvernement est inquiet, face à la multiplication des contaminations. Ainsi, Elisabeth Borne, ministre du Travail, a recommandé de favoriser le télétravail. Cela, « autant que possible ». Surtout dans les villes classées à haut risque. Notamment Paris et sa petite couronne. Ainsi qu’à Aix et Marseille. Cette tendance relance la nécessité d’un encadrement du télétravail. En attendant, selon la ministre, le travail à distance pourrait aider à éviter un nouveau confinement. En effet, de récentes études en région parisienne vont dans ce sens. Elles montrent que le milieu professionnel serait responsable de plus d’un quart des clusters actuels. Une estimation confirmée par l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France. A ce jour, celle-ci a dénombré plus de 200 foyers actifs dans sa région.
Un flou gênant
Dernièrement, pour définir un encadrement du télétravail, les syndicats ont demandé au MEDEF des aménagements. Or, le patronat considère que tout accord « normatif » était inenvisageable. Car trop contraignant. Evidemment, cette réponse a hérissé les syndicats. Pour l’instant, beaucoup d’entreprises encouragent leurs employés à revenir travailler sur place. Dans leurs locaux habituels. Cependant, aujourd’hui, aucun texte officiel ne permet à un employeur de refuser à un employé de choisir le télétravail. Alors ?
Encadrement du télétravail: combler un vide juridique
Pour assainir la situation, une négociation entre syndicats et patronat aura lieu le 3 novembre prochain. Son but est d’aboutir à un Accord National Interprofessionnel. Portant sur l’encadrement du télétravail. Ce qui permettrait de préciser des points importants. Propres à cette pratique. Notamment, l’évaluation pour l’employé de sa charge de travail. Et qui doit prendre à sa charge les coûts qu’engendre cette activité. Enfin, comment prévoir le droit à se déconnecter. Cependant, un futur arrangement dépendra de l’attitude du patronat. Et de sa volonté d’accepter ou pas de nouvelles normes pour l’encadrement du télétravail. Précisément ce que le MEDEF refuse pour le moment. Donc, aucun consensus n’est encore acquis.
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