Des priorités à respecter : un calendrier déjà établi
Hier, le nouveau Premier ministre Jean Castex a expliqué qu’il souhaitait d’abord gérer des priorités à respecter. Ainsi, lors de ses rencontres avec les partenaires sociaux, il privilégiera la question du déficit de l’assurance-vieillesse. Avant d’entamer des discussions sur l’élaboration d’un régime universel de retraite.
Des problématiques qui s’imposent
Selon Jean Castex, la crise sanitaire actuelle détermine d’elle-même des priorités à respecter. Ainsi, à l’Assemblée, devant les députés, le Premier ministre a rappelé que la réforme des retraites restait pour lui essentielle. Toutefois, parmi les sujets clés qu’il va devoir traiter, Jean Castex souhaite respecter un calendrier précis. Ainsi, celui-ci accordera une place majeure à la montée attendue du chômage. De même qu’à l’explosion du déficit global du pays et à la baisse massive de notre croissance. Mais parmi ces questions, toutes urgentes, le Premier ministre souhaite d’abord s’occuper des 30 milliards de déficit du régime général de l’assurance-vieillesse. Pour cela, accompagné d’Elisabeth Borne, dorénavant ministre du Travail, il va progressivement rencontrer chaque organisation syndicale et patronale. Cela, avant le 20 juillet. Ces premiers échanges permettront de planifier les prochaines négociations de la rentrée. En respectant d’abord le « dialogue et la main tendue ».
Le feuilleton du nouveau régime universel des retraites
Malgré les nombreuses oppositions qu’il suscite, le projet d’un régime universel de retraite par points n’est absolument pas abandonné. Notamment au niveau d’une prochaine réduction du nombre des régimes spéciaux. Cela favoriserait une plus grand égalité entre les Français. A ce sujet, Emmanuel Macron a récemment rappelé son attachement à cette réforme. Cependant, celle-ci sera sans doute reportée. Etant donné les priorités à respecter, imposées par la crise actuelle. En tous cas, on sait d’avance que cette réforme systémique passera sans doute par d’âpres débats.
L’épineuse question de l’assurance-chômage
A l’évidence, les futurs échanges qui porteront sur la réforme de l’assurance-chômage s’annoncent tendus. De fait, lorsque cette mesure a commencé à se préciser, le taux de chômage dans le pays avait fortement baissé. Mais après la crise sanitaire, cette situation n’est plus d’actualité. Pour cette raison, le Premier ministre a déjà déclaré qu’il acceptera de repousser l’application de cette réforme. Sans pour autant renier ses convictions sur sa nécessité. Ainsi, l’attente des syndicats, qui voudraient rétablir la convention Unédic de 2017, risque d’être déçue. En tous cas, il est peu probable que l’exécutif fasse marche arrière sur les conditions d’éligibilité de l’assurance-chômage. Aujourd’hui, on sait qu’elles sont plus strictes. Reste maintenant à statuer sur les calculs des allocations. De fait, ces derniers peuvent encore évoluer. En fonction des priorités à respecter, avant le 1er septembre.
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