Le démarrage réel de la 5G en France va enfin avoir lieu.

Démarrage réel de la 5G : un déploiement qui sera progressif

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Démarrage réel de la 5G : un début disputé

Il y a quelques jours, le coup d’envoi du démarrage réel de la 5G vient d’être donné en France. Il devrait se concrétiser par une exploitation de cette technologie d’avenir dès la fin de l’année prochaine.

Un retard à rattraper

Dès la fin de l’année 2020, la France va enfin entrer dans le démarrage réel de la 5G. De fait, celui-ci est déjà bien amorcé en Chine, en Corée du Sud et aux Etat-Unis. Sébastien Soriano, président de l’ARCEP, le Régulateur des télécoms, a déjà tenté de minimiser le retard français. Pour cela, il a déclaré à la presse « Nous ne cherchons pas à être les premiers, mais le pays qui permet le meilleur développement en 2025. » Espérons que cette affirmation se vérifiera, car d’après la GSMA, l’Association mondiale des opérateurs et constructeurs de mobiles, le nombre de connexions en 5G devrait atteindre 1,4 milliard d’ici 2025. Ce qui est sûr, c’est que d’ici là, des changements progressifs apparaîtront dans l’Hexagone. De fait, dès 2022, la technologie très prometteuse de la 5G devrait permettre de décupler le débit mobile actuel. Et pour les objets connectés, cette avancée devrait faire passer le temps de réaction de 40 millisecondes à 1 milliseconde.

Les craintes actuelles de l’ARCEP

En attendant, le Régulateur des télécoms craint que le
démarrage réel de la 5G n’entraîne un marché déséquilibré. Concrètement, l’ARCEP veut éviter que le déploiement de la 5G sur le territoire provoque « […] un duopole, alors que le marché est concurrentiel aujourd’hui ». Le risque encouru étant que les deux plus gros opérateurs actuels, Orange et SFR, ne « raflent la mise, au détriment de Bouygues et Free […] ». En clair, ce déséquilibre pourrait alors engendrer une situation où « […] les fréquences seraient inéquitablement réparties. »

Les dispositions prises

Le démarrage réel de la 5G en France va enfin commencer, surveillé par l’ARCEP.

En attendant, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, a bien expliqué les dispositions prises. Elle a déclaré que « […] chacun des quatre opérateurs aura accès à des blocs de 50 Mégahertz à prix fixe, avec, en contrepartie, des obligations claires de déploiement sur le territoire. » De plus, elle a ajouté « En complément, nous favorisons la concurrence pour les enchères sur les 110 MHz restants. » Maintenant, il ne reste plus qu’à observer ce qui se passera vraiment sur le terrain.

Une acquisition surévaluée pour l’ARCEP

Pour le moment, le coût envisagé pour l’acquisition de ces nouvelles fréquences est de 2,17 milliards. Alors qu’à l’origine, l’ARCEP avait avancé, pour le démarrage réel de la 5G, un prix de départ de 1,5 milliard. Cette différence, qui révèle une mise trop élevée, pourrait effectivement permettre à Orange et à SFR d’obtenir deux fois plus de licences que leurs concurrents. Mais pour calmer le jeu, l’ARCEP rappelle pour l’instant « […] les bénéfices de la concurrence ». Un principe commercial auquel le Régulateur tient, car à ses yeux « Moins de concurrence veut dire hausse des prix, et souvent moindre dynamisme des investissements. » Néanmoins, la situation actuelle peut encore évoluer, car le montant final des acquisitions ne sera décidé que dans plusieurs semaines.



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.