Au Salon des Sports et des parasports, organisé en parallèle du Congrès des maires à Paris, le CNOSF a dévoilé son plaidoyer pour faire du sport une grande cause municipale. Une démarche inédite qui traduit un rapprochement fort entre le mouvement sportif et les collectivités, désormais reconnues comme acteurs centraux du financement et du développement des politiques sportives.

Un changement d’approche pour le CNOSF

Le comité national olympique et sportif français opère une inflexion notable dans sa stratégie. Longtemps tourné vers son réseau interne et vers l’administration centrale, il ouvre désormais le dialogue avec les collectivités. Sa présidente, Amélie Oudéa-Castéra, insiste sur la nécessité de sortir du traditionnel tête-à-tête avec le ministère des Sports pour travailler avec les territoires, considérés comme les premiers investisseurs du sport en France. Les communes consacrent en effet des moyens sans comparaison avec ceux de l’État, rappelant leur rôle déterminant dans l’entretien des équipements et l’accompagnement du tissu associatif.

Une alerte née sur le terrain

Cette nouvelle orientation est le fruit d’un message porté depuis plusieurs mois par l’Association nationale des élus en charge du sport. Les maires et adjoints soulignent que les clubs doivent faire face à une hausse des besoins, à des équipements vieillissants et à des attentes croissantes de la population. Ils demandent un soutien structuré du mouvement sportif national pour que les politiques locales bénéficient d’une véritable cohérence. L’initiative du CNOSF apparaît ainsi comme une réponse à ce besoin d’accompagnement.

Faire du sport une grande cause municipale

Le plaidoyer présenté à Paris invite clairement les communes à devenir des partenaires stratégiques. Il met en avant l’impact social, sanitaire et éducatif des politiques sportives, tout en proposant une méthode partagée pour renforcer la pratique, moderniser les équipements et soutenir les clubs. L’objectif est de former une « équipe France du sport » élargie, où chaque niveau institutionnel agit de manière complémentaire.

Une alliance appelée à durer

Ce rapprochement intervient dans un contexte marqué par une demande sociale forte et par l’élan laissé par les grands événements sportifs. Pour le monde sportif, il s’agit d’ancrer durablement cet élan dans les territoires. Pour les élus, c’est l’occasion d’obtenir un interlocuteur national plus présent, capable d’appuyer leurs actions quotidiennes. Le Congrès des maires 2025 aura ainsi posé les bases d’une coopération qui pourrait redéfinir la gouvernance du sport local dans les prochaines années.