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la chaufferie de Béthune

Chauffage urbain et grisou

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Un projet de chauffage urbain au grisou à Béthune


La ville de Béthune a décidé de récupérer le célèbre grisou présent lors de l’extraction du charbon pour chauffer la ville. Ce gaz de mine va être injecté dans le réseau de chaleur de la ville : une première en France

La ville de Béthune a décidé de récupérer le célèbre grisou présent lors de l’extraction du charbon pour chauffer la ville

Béthune, une histoire de mine

Sous-préfecture du département du Pas-de-Calais, Béthune est une commune au lourd passé minier. Dès 1851, l’exploitation du charbon est au cœur de l’économie et de la vie locale. En 1990, quand l’extraction du charbon a pris fin, il est resté à Béthune 100 000 kilomètres de galeries souterraines. Le gaz de mine qui se dégageait lors de l’extraction, le grisou, est toujours là. Le grisou est une des formes de carbone fossile. Il se compose à 90% de méthane. Invisible et inodore, il se dégage des couches de charbon. Très redouté des mineurs, le grisou devient explosif en se mélangeant à l’air. C’est le fameux coup de grisou, redouté des mineurs. Dès 1960, la France et la Belgique réalisent des captations du grisou afin de le valoriser. On le récupère, on le purifie et on l’injecte dans le réseau public de distribution de gaz naturel. Un gisement potentiel de 100 milliards de m3 de gaz est ainsi stocké sous terre dans les anciennes galeries minières du bassin lorrain.

Béthune et le développement durable

Béthune est une commune engagée dans une démarche de développement durable depuis de longues années. Dès 2009, elle a lancé son Agenda 21. Les chantiers sont nombreux avec l’amélioration de la trame verte et bleue, la création d’une AMAP, des projets d’écoquartiers ou encore le label « ville fleurie ». La municipalité a souhaité renforcer cet engagement tout en réalisant d’importante économie sur le coût de l’énergie. Elle a décidé de transformer son réseau de chaleur urbain en innovant et en s’appuyant sur son passé de ville minière. Depuis 1990, l’extraction du charbon a pris fin, il est resté à Béthune 100 000 kilomètres de galeries souterraines. On y trouve toujours le gaz de mine qui se dégageait lors de l’extraction, le grisou. Le grisou est une des formes de carbone fossile.

Chauffage au grisou 

Dès 1851, l’exploitation du charbon est au cœur de l’économie et de la vie locale

La ville de Béthune a pris la décision de recycler ce gaz de mine présent dans son sous-sol, afin d’alimenter son réseau de chaleur urbain. Ce sera une première en France : on va donc récupérer  le grisou  et on va l’injecté dans le réseau de chaleur de la ville.  C’est à l’occasion d’un nouvel appel d’offres que Dalkia a été retenu pour ce nouveau contrat d’exploitation du réseau. C’est en effet Dalkia qui a fait cette proposition de récupérer le grisou. Grâce à la cogénération, le gaz va produire à la fois de la chaleur et de l’électricité. Ce sont des énergie verte qui alimenteront le chauffage urbain de Béthune à 76%. Le grisou n’est pas une énergie renouvelable mais une énergie de récupération. A ce titre, il est taxé à 5% et non pas 20%. Le coût du mégawatt/heure va ainsi passer de 100 à 65 euros. De plus le réseau va pouvoir desservir 6 800 logements contre 3 700 actuellement.

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Jean Jacques Alvo a découvert sa vocation pour le journalisme après un séjour formateur de deux ans aux États-Unis. Il débute sa carrière dans la presse écrite, où il acquiert une solide expérience. En 2001, il accède à une position de premier plan en prenant la direction de la rédaction du Bulletin des communes. Sous son impulsion, il redéfinit la ligne éditoriale du bulletin pour mieux répondre aux besoins des élus, ainsi qu'à ceux des cadres et agents des collectivités locales et territoriales. Il réalise des articles de fond et des interviews de terrain afin de remonter à l'échelon national les bonnes pratiques locales, pouvant apporter une aide précieuse à la prise de décision pour d'autres élus confrontés aux mêmes défis sur leur territoire.