Centrales à charbon : les quatre dernières centrales françaises vont fermer
La semaine dernière, après l’examen du projet de loi Energie et Climat, l’Assemblée nationale a approuvé la future fermeture des quatre dernières centrales à charbon françaises. Cela, d’ici 2022. Cette décision a pour but de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le pays.
L’arrêt complet des combustibles fossiles
Jeudi dernier, cette mesure a été adoptée par 48 voix. Par ailleurs, elle a recueilli 5 abstentions. Par la suite, cette décision devrait permettre un décret, destiné à limiter la production de gaz à effet de serre sur le territoire. Ainsi, ce décret réglementera les installations françaises de production d’électricité, utilisant des combustibles fossiles. Par conséquent, celles qui fonctionnent avec du charbon. En priorité, les installations qui produisent « […] plus de 0,550 tonne d’équivalents CO2 par heure ». De fait, ce choix conduira « […] les exploitants des centrales à cesser l’exploitation des tranches fonctionnant au charbon ». Par ailleurs, ce texte prévoit un accompagnement adapté des salariés des centrales concernées, ainsi que de leurs sous-traitants. Cela impliquera sans doute un Plan de reconversion. Il devrait concerner environ 670 emplois directs. Plus 740 autres postes, impactés en parallèle.
Une page qui se tourne
La fermeture des centrales à charbon en France va faire baisser notre production de gaz à effet de serre.A cette occasion, François de Rugy, ministre de la Transition écologique, a souligné que cette décision en faveur de la transition énergétique allait permettre de « […] tourner une page ». Par ailleurs, le ministre a déclaré que, dans de nombreuses régions, « […] d’autres activités de production énergétique, d’énergies renouvelables ou d’activité industrielle, liées aux énergies renouvelables, vont prendre le relais. » A ce jour, dans le pays, les centrales à charbon fournissent un peu moins de 2 % de la production d’électricité. Cependant, en fermant les quatre dernières centrales françaises qui utilisent encore ce combustible, la réduction de gaz à effet de serre attendu devrait atteindre les 35 %. Ainsi, cette avancée représente un réel progrès pour accéder à la neutralité carbone, souhaitée sur le territoire pour 2050.
De réels changements de production
Cette décision d’abandonner les centrales à charbon françaises, trop polluantes, va donc permettre de bientôt fermer les quatre dernières encore en activité. Comme l’avait promis le président Macron. De plus, ce changement de production énergétique devrait aussi toucher la centrale nucléaire de Fessenheim. A condition toutefois de ne fermer aucun autre mode de production. Selon le Réseau de Transport d’Electricité, qui gère tout le réseau d’électricité à haute tension du pays, ces fermetures progressives devront être soutenues par la mise en service de trois interconnexions. Une avec l’Italie, deux autres avec la Grande-Bretagne. Par ailleurs, les relais du Réacteur Européen à eau Pressurisée (EPR) de Flamanville plus de la centrale au gaz de Landivisiau seront aussi nécessaires, pour maintenir une production suffisante.
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