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La suppression des cookies, décidée par Google, va engendrer des changements majeurs.

Suppression des cookies : Google veut les faire disparaître

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Suppression des cookies : un changement majeur

Le 14 janvier dernier, Google a annoncé son intention de supprimer le système de traçage des cookies. Ainsi, dans environ deux ans, les sites visités par les internautes ne généreront plus de repérage automatique. Ce système servait à envoyer des publicités ciblées. Par conséquent, cette évolution modifiera en profondeur la pratique habituelle du Web.

L’arrêt d’un dispositif critiqué

Cette décision de la suppression des cookies, ces modules électroniques d’identification, devrait satisfaire les militants qui défendent la vie privée des internautes. En effet, aujourd’hui, nous somme tous, avec ou sans notre consentement, l’objet d’une « surveillance » publicitaire quasi systématique. Malgré l’abandon de ce procédé, Google a précisé que son programme Privacy Sandbox, lancé en août 2019, continuera de permettre aux annonceurs d’envoyer des messages publicitaires ciblés. Néanmoins, sans que les internautes soient forcément suivis par des balises numériques, suite à leurs connexions. Notamment, quand ils se servent du navigateur Google Chrome. De fait, la production des cookies, placés automatiquement par les sites visités, devrait peu à peu devenir obsolète. Cela, dans un délai d’environ deux ans.

Une petite révolution digitale

La suppression des cookies est destinée à mieux protéger la vie privée des internautes.

Actuellement, la production automatique de cookies, plus ou moins tacite, sert à identifier un internaute. En fait, principalement ses préférences. Ainsi, les sites visités peuvent définir des profils assez précis de leurs hôtes, et savoir ce qui les intéressent. Entre autres, en vérifiant s’ils ont cliqué ou pas sur les publicités qu’ils proposent. Bien sûr, cette forme de contrôle personnalisé permet ensuite d’envoyer aux visiteurs de nouvelles publicités, plus ciblées.

Une source de revenus

Pour les sites concernés, cela engendre généralement des revenus, versés par les annonceurs qu’ils hébergent. Or, cette pratique courante est vivement critiquée par les défenseurs du respect de la vie privée. De plus, elle fait l’objet d’une surveillance, effectuée par certains organismes officiels. Par exemple, en France, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés, la CNIL. Cependant, comme les cookies produisent des revenus, à travers des services en ligne « gratuits », leurs bénéficiaires veulent les défendre. D’où sans doute des conflits à venir, soulevés par la future suppression des cookies, décidée récemment par Google. Une petite révolution digitale.

Quel dispositif de remplacement ?

Néanmoins, pour le géant américain de l’Internet, bloquer totalement la pratique des cookies ne serait pas anodin. D’ailleurs, le groupe américain craint déjà que cet arrêt n’engendre à l’avenir des moyens de traçage encore plus intrusifs. Pour l’instant, Google n’a pas précisé comment il prévoyait de remplacer le dispositif habituel de production de cookies. Cependant, la société américaine a révélé qu’elle y « travaillait activement ». A ce jour, son objectif reste de « […] rendre le Web plus privé et sécurisé pour les utilisateurs ». Cependant, elle ne souhaite pas non plus empêcher les développeurs et les éditeurs de travailler. Par conséquent, après avoir instauré la suppression des cookies, Google permettra sans doute la mise en place de nouveaux mécanismes de repérage. Car la disparition des traceurs numériques ne doit pas non plus lui faire perdre sa place, dans un secteur très lucratif qu’il domine aujourd’hui avec Facebook.



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.