Blocage informatique : un virus a attaqué le centre hospitalier
Ce vendredi 15 novembre, le CHU de Rouen a subi un blocage informatique, causé par une cyberattaque. Celle-ci l’a obligé à fonctionner sans son support digital habituel. Cette paralysie forcée a été très problématique, dans un établissement de soins qui accueille près de 2.500 lits.
Un fonctionnement nettement dégradé
Immobilisé par un virus de type rançongiciel, le blocage informatique du CHU de Rouen a très fortement perturbé les soins pendant cinq jours. Deux jours après cette grave attaque numérique, l’hôpital public de la préfecture de Seine-Maritime, qui s’étend sur cinq sites, fonctionnait encore au ralenti. En effet, seuls quelques rares ordinateurs étaient utilisables, sur les 6.000 en activité. Durant le week-end qui a suivi la cyberattaque, le personnel hospitalier a été contraint de communiquer par écrit, sur du simple papier. Cela, pour pouvoir continuer à assurer les soins. Il faut rappeler que cette très large structure médicale compte plus de 10.000 salariés. Privé de son support informatique, le CHU de Rouen a dû s’adapter. Malgré tout, il est parvenu à gérer ses admissions et ses multiples analyses. Sans parler des prescriptions, que les médecins remettent habituellement aux patients.
Une agression majeure
Un blocage informatique malfaisant, provoqué par des hackers, a touché le CHU de Rouen.Bien que le CHU de Rouen ait révélé qu’il était souvent l’objet d’attaques, c’est la première fois qu’il subit un blocage informatique de cette importance. Suite à cette agression numérique, le CHU va déposer une plainte contre X. Parallèlement, une enquête a été ouverte. Pendant le blocage que l’établissement a enduré, les habituelles analyses médicales ont été perturbées, car réduites au strict minimum. De plus, le temps de prise en charge des patients a été fortement allongé. Sans doute de plusieurs heures. Cependant, grâce à la grande réactivité du personnel, la santé des personnes hospitalisées n’a jamais été mise en danger. La direction du CHU est formelle sur ce point. Par ailleurs, la solidarité entre les établissements de santé, dont celle fournie par l’hôpital d’Elbeuf, a permis de continuer à assurer la stérilisation du matériel chirurgical du CHU.
Une enquête lancée rapidement
Suite à ce blocage informatique par rançongiciel, le parquet de Paris, qui traite les cas de cybercriminalité au niveau national, a ouvert une enquête dès le samedi suivant. Le motif retenu a été un piratage en bande organisée visant un système informatique de l’Etat. De plus, cette enquête prévoit une future tentative d’extorsion de fonds, également en bande organisée. En effet, les hackers qui mettent en place ces attaques à base de rançongiciel ont pour habitude de demander ensuite de l’argent à leurs victimes. Ce, en échange d’un déblocage de leurs ordinateurs infectés. Cependant, cette demande peut avoir lieu longtemps après l’infection informatique proprement dite. Sur ce cas précis, le CHU de Rouen a déjà pris les devants. De fait, il a déclaré à la presse qu’il n’acceptera de payer aucune rançon.
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