Bien-être animal : une grande attente de société
Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, vient d’annoncer quinze mesures à venir, en faveur du bien-être animal. Ces décisions concernent notamment l’interdiction du broyage des poussins mâles. Elles portent aussi sur la castration à vif des porcelets.
Un Plan très attendu
Didier Guillaume a donc présenté un Plan gouvernemental pour la protection et l’amélioration du bien-être animal, plusieurs fois repoussé. Ce texte de cinq pages, qui soulève déjà de nombreuses polémiques, comporte une quinzaine de mesures. Il met en avant la sensibilité des animaux, qu’ils soient d’élevage ou de compagnie. Ce Plan vise à consolider des mesures qui sont en partie en cours de réalisation. Parmi elles, dans le secteur de l’élevage, ce Plan préconise l’interdiction dès la fin de 2021 du broyage des poussins mâles. Ainsi que de la castration à vif des porcelets. Ces deux mesures sont en cours de discussion depuis novembre dernier. Pour les associations de protection des animaux, elles mettront un terme à d’anciennes attentes, très vivement défendues.
Diverses mesures pratiques
Par ailleurs, lors d’une interview sur la chaîne BFMTV-RMC, le ministre a annoncé la mise en place d’un nouvel étiquetage. Celui-ci devrait à la fois permettre d’améliorer le bien-être animal, tout en informant mieux les consommateurs. Cette initiative gouvernementale entrera en vigueur l’année prochaine, en accord avec l’Espagne et l’Allemagne. Elle permettra, entre autres, de garantir au consommateur un meilleur traçage de la viande qu’il achète. De plus, cet étiquetage fournira des détails clairs sur l’élevage des animaux.
De nouvelles techniques à appliquer
Au sujet de l’abandon du broyage des poussins mâles, cette mesure devrait contraindre les entreprises qui le pratiquent à évoluer vers une autre technique. Ce changement impliquera sans doute une évolution « à grande échelle ». Concernant l’arrêt de la castration à vif des porcelets, trop douloureuse, cette décision devrait aussi s’appliquer l’année prochaine. Par ailleurs, une meilleure protection de ces animaux durant leurs transports devrait également s’intensifier. Enfin, dans une optique d’amélioration future, le texte explicatif du Plan prévu précise que le Centre national de référence pour le bien-être animal y travaillera. Ainsi, il pourra « définir les pratiques douloureuses et d’identifier les alternatives. »
Une Politique Agricole Commune européenne renforcée
Par rapport aux financements d’Etat dans la filière de l’élevage, le Gouvernement veut également qu’ils permettent de construire « […] des bâtiments favorisant l’expression naturelle des comportements des animaux d’élevage ». Pour cela, les négociations en cours se concentreront sur cet objectif particulier. Celles-ci définissent la future Politique Agricole Commune européenne. Cette ligne de conduite aide à déterminer les prochains financements des éleveurs. Plus précisément, cette mesure spécifique de financement devrait permettre d’améliorer les bâtiments d’élevage. Cela, en appliquant des normes de confort plus exigeantes. Ainsi, ces dernières seront plus propices au bien-être animal.
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