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Le Parti animaliste pourrait créer la surprise aux prochaines Municipales.

Ambition du Parti animaliste : compter aux Municipales

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Parti animaliste : les voix du bien-être animal. Après avoir surpris aux élections européennes, avec un score de 2,2 %, l’ambition du Parti animaliste est de se faire à nouveau entendre en mars 2020. En effet, pour cette formation politique atypique, encore peu présente dans les médias, les Municipales représenteront un nouvel enjeu de taille.

Un parti qui peut créer la surprise

En mai dernier, en n’atteignant pas la barre des 5 % de votes aux élections européennes, le Parti animaliste n’a pas réussi à faire élire un eurodéputé. Cependant, son score a malgré tout dépassé les listes présentées par le parti Lutte Ouvrière, ou celles de Florian Philippot et de François Asselineau. Par conséquent, en faisant pratiquement jeu égal avec le Parti communiste, ce mouvement politique a marqué des points. En continuant à se démarquer, en défendant d’abord la cause animale, l’ambition du Parti animaliste est de pousuivre son ascension. En mars prochain, aux municipales, il présentera des listes qui tiennent à conserver leur indépendance. Isabelle Dudouet-Bercegeay, cofondatrice et coprésidente du parti, a déclaré récemment que sa formation n’aura aucun mal à se faire représenter. En effet, elle a affirmé « Nous avons reçu des centaines de candidatures. »

Une séduction lente mais reconnue

Jusqu’à présent, le Parti animaliste n’a pas cherché à occuper en force le terrain médiatique. Néanmoins, il a tout de même réussi à se construire une réelle légitimité. A travers des personnalités connues comme Michel Sardou, ou encore les apparitions télévisées du journaliste militant Aymeric Caron, ce mouvement a su attirer l’attention d’une certaine partie du grand public. De plus, certains événements marquants, comme les vidéos filmées par l’Association L124, choquantes mais désormais connues, contribuent à sensibiliser progressivement de nouveaux sympathisants à la cause animale. De même, l’apparition dans les écoles françaises de menus végétariens obligatoires prouve que les mentalités sont en train d’évoluer.

Une crédibilité naissante

Le Parti animaliste est en train de se faire une place dans le paysage politique français.

Aujourd’hui, le Parti animaliste s’est hissé à la onzième place des mouvements politiques français. Et son discours engagé, mais différent, peut encore faire de nouveaux adeptes. Toutefois, lorsqu’on interroge ses représentants sur d’éventuelles alliances futures, ils répondent qu’ils ne veulent pas « […] avoir des sièges pour avoir des sièges. » En effet, ils souhaitent garder un message clair concernant leurs intentions : défendre avant tout le bien-être animal. Donc, la main tendue par un parti classique comme Europe Ecologie Les Verts ne semble pas attirer, pour l’instant, le Parti animaliste.

Un écho favorable dans les communes

Depuis un moment, certaines communes ont déjà commencé à mener des actions qui sont en phase avec les prises de position du Parti animaliste. Ainsi, l’interdiction à Ajaccio ou à Montpellier de cirques utilisant des animaux exotiques représente indéniablement un signe révélateur. De même que les associations qui veulent faire interdire les corridas, ou les diverses actions menées pour stériliser les chats errants. Ou encore, la création de nouveaux refuges. Toutefois, malgré un frémissement actuellement favorable à ses idées, le Parti animaliste refuse de se faire récupérer ou de jouer le rôle ingrat de « roue de secours ». Par conséquent, il sera très exigeant sur le choix de ses alliances.

Un soutien réel à l’ambition du Parti animaliste

A ce jour, pour son financement, ce mouvement déclare qu’il peut compter sur 4.000 adhérents qui lui payent une cotisation. De plus, il reçoit chaque année 60.000 euros de l’Etat. Ce, grâce au score qu’il a obtenu lors des élections législatives en 2017. Alors qu’on est à six mois du scrutin municipal, ce mouvement n’a toujours pas défini un plan d’action précis. Cependant, sans mener une campagne active, il bénéfice déjà d’une forte sympathie. De plus, de nombreux abstentionnistes, déçus par les partis politiques traditionnels, pourraient très bien lui donner leurs voix. Cela permettra peut-être à ce parti, encore minoritaire, de remporter quelques communes. Il pourrait alors modifier certaines réglementations, afin de mener des politiques publiques plus favorables aux animaux.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur le score réalisé aux Européennes par le parti animaliste


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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.