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La baisse des carburants s'explique en partie par l'épidémie de coronavirus.

Baisse des carburants : une bonne nouvelle jusqu’à quand ?

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Baisse des carburants : une embellie pour les automobilistes

Dernièrement, le prix du litre des carburants routiers a baissé en moyenne de trois centimes à la pompe. C’est une conséquence directe de l’épidémie de coronavirus. Ainsi que d’un litige majeur entre l’Arabie saoudite et la Russie, lors de la dernière réunion de l’OPEP, à Vienne.

Une diminution sensible

Ces derniers jours, dans les stations-services françaises, le prix du litre de gazole a atteint 1,36 €. Or, c’est le carburant le plus vendu dans le pays. D’après les chiffres du ministère de la Transition écologique et solidaire, ce tarif a chuté en moyenne de trois centimes, par rapport à la semaine précédente. En fait, ce prix n’a jamais été aussi faible, depuis décembre 2017. Cette baisse a touché tous les carburants routiers. Ainsi, le Super Sans Plomb 95 a atteint 1,45 €. Soit un recul de près de trois centimes. Même tendance du côté du SP95-E10, qui contient de l’éthanol. Lui aussi a perdu un peu plus de trois centimes. Il s’est vendu environ à 1,43 € le litre. Quant au SP98, on le trouvait à 1,52 €. Ce qui indique une baisse aux alentours de 2,80 centimes.

Les conséquences du coronavirus

A l’évidence, cette baisse des carburants est due au coronavirus et aux diverses baisses d’activités que cette maladie provoque dans le monde. Principalement en Chine. A cause de l’épidémie, les cours du pétrole ont commencé à chuter depuis plusieurs semaines. Lundi dernier, cette tendance s’est encore accentuée. En réaction, l’Arabie saoudite a décidé de casser ses prix, après un désaccord marqué avec la Russie. En effet, cette dernière n’est pas membre de l’OPEP, et a décidé de maintenir sa production de pétrole. D’où une mésentente claire entre Riyad et Moscou. Elle s’est concrétisée à Vienne, jeudi dernier, lors de la dernière réunion de l’OPEP. Celle-ci rassemblait les quatorze pays producteurs. Son but était de réduire la production de pétrole en 2020, afin de maintenir le cours du baril de Brent.

Une baisse significative

La baisse des carburants à la pompe s'explique notamment par l'épidémie de coronavirus.

La baisse des carburants à la pompe s’explique notamment par l’épidémie de coronavirus.

L’accord à trouver à Vienne dépendait directement de la baisse de consommation de la Chine, due à l’épidémie. De fait, il faut rappeler que ce pays est aujourd’hui le premier Etat importateur de pétrole dans le monde. Entre janvier et mars derniers, la consommation plus faible de la Chine a entraîné une chute du cours du brut. Ainsi, le baril est passé de 70 à 50 dollars. En France, cette chute rejaillit aujourd’hui sur les prix de l’essence à la pompe. D’ailleurs, la baisse des carburants routiers pourrait encore s’accentuer dans les jours à venir.

Une chute des prix potentiellement problématique

Dans les prochains jours, la baisse des carburants devrait encore s’accentuer. En affichant des prix plus bas de plusieurs centimes. Assurément, une aubaine pour les automobilistes. Cependant, si au quotidien c’est une bonne nouvelle, il ne faudrait pas que les cours du pétroles s‘effondrent. En effet, à plus long terme, cela pourrait provoquer une crise économique mondiale. Avec des conséquences très problématiques. Pour preuve, un indicateur négatif de la guerre tarifaire du pétrole a déjà été donné par la banque allemande Berenberg. De fait, celle-ci prévoit en France une chute du PIB de 0,3 %, au cours du deuxième semestre.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur la baisse de la pollution, conséquence de l’épidémie
  • Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article du Figaro


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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.