Le principe et les avantages de la rue scolaire sont simples. II s’agit de fermer momentanément une ou plusieurs rues proches d’écoles urbaines, aux heures les plus denses pour les élèves. Cela, pour améliorer leur sécurité. Par conséquent, aux horaires où la rentrée et la sortie des classes ont lieu.
Nancy, un exemple d’expérience positive
A Nancy, depuis le 27 septembre dernier, Mathieu Klein, le maire de la ville, soutient un essai de rue scolaire. Sur place, cette expérience interdit la circulation aux abords de l’école des Trois-Maisons. Cela, en accord avec les enseignants et les parents d’élèves. Ce principe sera maintenu jusqu’aux vacances d’automne. Ainsi, les élèves de cet établissement peuvent désormais s’y rendre en toute sécurité. Sans la crainte de se faire renverser, car le trafic routier de la rue Saint-Fiacre est interdit le matin et en fin de journée. Cela, de 8 heures 15 à 9 heures, et de 16 heures 15 à 17 heures. De même que le midi. Par la suite, vu son succès, ce concept de rue scolaire pourrait s’étendre à d’autres écoles nancéiennes.
Une sécurité renforcée
Grâce aux avantages de la rue scolaire, pour les élèves concernés, se déplacer à pied ou en vélo à certaines heures critiques devient beaucoup plus sûr. Encore timide en France, ce concept rencontre déjà un certain succès en Europe. Notamment en Belgique, au Royaume-Uni et en Espagne. Au Royaume-Uni, cette expérience se poursuit maintenant depuis un an, à proximité de la moitié des écoles de Londres. Ce qui représente environ 350 rues scolaires. Globalement, cet essai a déjà séduit 80 % des parents d’élèves. Pour preuve, ils sont favorables à ce que d’autres rues scolaires s’ouvrent dans toute la ville. De plus, les automobilistes respectent aussi ce principe. Ainsi, ils acceptent de se garer plus loin des établissements et d’accompagner leurs enfants à pied.
La rue scolaire : un concept qui devrait s’étendre
Aujourd’hui, en France, la ville qui a aménagé le plus de rues scolaires est Lille, avec sept endroits où cette expérience est déjà mise en place. Cependant, il faut préciser que de système de sécurité ne peut pas s’implanter partout. En effet, ce concept est inapplicable dans des endroits à très fort trafic, ou situés sur des itinéraires de bus. Par ailleurs, certains élus locaux hésitent parfois à imposer ce principe de piétonisation, pour ne pas créer de mécontentement chez les automobilistes. Malgré tout, divers sondages sur le territoire ont montré que l’opinion publique était très favorable à la mise en place de futures rues scolaires. Entre autres, à Lyon, Nantes ou Talence.
A l’avenir, on estime que près de la moitié des écoles situées en ville pourrait progressivement adopter ce principe. Ce qui aurait pour effet bénéfique, outre une sécurité accrue pour les élèves, de réduire la pollution de l’air aux abords de leurs établissements.
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