Automatisation du travail : une révolution industrielle à notre porte.
Selon une récente étude réalisée par le cabinet McKinsey & Company, l’automatisation progressive du travail pourrait finir par concerner au moins 400 millions d’employés dans le monde d’ici 2030.

Pour tenter de répondre à cette question majeure, les analyses déjà effectuées par de nombreux cabinets internationaux font apparaître que l’automatisation du travail sera plus forte dans les pays développés. Ce constat se base sur différentes analyses faites sur le marché du travail, réalisées dans 45 pays, notamment par le cabinet McKinsey. Cette conclusion sur l’évolution prochaine des métiers actuels dans les pays fortement développés, et la place grandissante que l’automatisation va y occuper, est fondée sur la prise en compte que le coût du travail y est nettement plus élevé que dans les pays en développement. Globalement, entre aujourd’hui et 2030, cela pourrait avoir des retombées importantes sur un volume de travailleurs estimé au minium à 400 millions, mais ce chiffre pourrait atteindre 800 millions. D’ici cette date butoir, près de 30 % des heures travaillées dans le monde pourraient être effectués par des procédés automatiques. Cela impliquerait qu’au moins 14 % de la main d’oeuvre mondiale seraient obligés de changer d’emploi, à cause de la raréfaction des métiers actuellement pratiqués. Si cette projection se réalisait, trois pays pourraient être particulièrement touchés : l’Allemagne, les États-Unis et le Japon. Ils pourraient être contraints de modifier les emplois d’une masse considérable de leurs salariés. Respectivement, en Allemagne, environ 33 % des travailleurs, aux États-Unis 32 %, et au Japon pas moins de 46 % des employés. Ce calcul a été établi en croisant le salaire médian des pays concernés, leur PIB, leur essor démographique, et leurs diverses structures professionnelles. Même si elles restent imprécises, ces estimations aboutissent à une certitude : les salariés seront forcés à l’avenir de changer plusieurs fois de métiers au cours de leur parcours professionnel.

