Parmi les divers dispositifs destinés à anticiper les catastrophes naturelles, deux d’entre eux ressortent comme particulièrement encourageants : le projet ANR-SSHEAR et le projet ANR ISOLATE. D’une part, pour prévoir les crues et les inondations, d’autre part pour prévenir les risques sismiques et les mouvements de terrain.
Le projet ANR-SSHEAR
Cet outil spécifique est destiné à prévenir les risques de crues et d’inondations. Cela, de façon à limiter les dégâts qu’ils peuvent potentiellement causer à différentes infrastructures. Pour atteindre ces objectifs, le projet ANR-SSHEAR (Sols, Structures Hydrauliques, Expertise et Recherche Appliquée) étudie essentiellement les processus d’affouillement. Par conséquent, l’érosion naturelle produite par les eaux. Ce phénomène étant une cause majeure de destruction de diverses constructions (bâtiments, ponts, berges, habitations). Ainsi, ce projet a déjà permis d’améliorer les connaissances sur les mécanismes d’érosion naturelle des eaux, jusqu’alors trop empiriques. Notamment, grâce à des outils d’observation novateurs et à des modélisations faites à différentes tailles. Cela, de façon à anticiper les catastrophes naturelles et à mieux les diagnostiquer. Notamment, en mettant en place des systèmes d’alerte. Ainsi, ce projet rassemble actuellement les compétences complémentaires de plus de soixante-dix chercheurs pluridisciplinaires. Au niveau national comme international.
Le projet ANR ISOLATE pour anticiper les catastrophes naturelles
Aujourd’hui, la législation française sur les risques sismiques oblige à effectuer des contrôles fréquents sur de nombreux ouvrages. Or, ces dernières années, d’importantes avancées ont eu lieu sur la compréhension des phénomènes liés aux forts séismes. Entre autres, grâce à des études faites au Japon, un pays forment exposé à cette forme de danger. En France, grâce au projet ANR ISOLATE, on sait maintenant comment les mouvements sismiques et le phénomène de liquéfaction peuvent entraîner des pertes de portance dans les sols. Notamment, ceux qui comportent des fondations. Ce qui peut ensuite générer de larges glissements de terrain, par écoulement. Pour limiter ces risques, l’IFSTTAR a proposé de développer des dispositifs expérimentaux novateurs en laboratoire. Cela, afin de mieux comprendre les mouvements non linéaire des sols, dont la liquéfaction. Ainsi, certains risques sismiques peuvent maintenant s’évaluer, par l’analyse des mouvements de terrain.
Des résultats déjà positifs
A l’avenir, ces deux projets innovants devraient permettre d’empêcher de futurs dégâts sur de nombreux ouvrages et des réseaux urbains. Dans ce but, une plateforme pour étudier ces phénomènes à différentes échelles a été créée. Ces expériences vont du laboratoire à la taille réelle d’un ouvrage. Pour mener ces projets à terme, certains soutiens financiers sont déjà fournis. Entre autres, par la Direction Générale de la Prévention des Risques. (DGPR). Ainsi, ces crédits contribuent à faire avancer de nouvelles approches, destinées à mieux anticiper les catastrophes naturelles.
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