Agriculture biologique : des conversions régulières
Désormais, en France, plus de 10 % des producteurs travaillent dans le secteur de l’agriculture biologique. Selon de récents chiffres publiés par l’Agence Bio. Déjà, en 2018, pourtant qualifiée d’année record, 9,5 % des exploitations du pays étaient dans ce cas. A l’époque, cela représentait 7,5 % de toute la surface agricole du territoire. De fait, en comparant ces chiffres, avec la hausse des 10 % actuels, on constate une croissance régulière de cette filière. Qui devient de plus en plus porteuse.
Un abandon progressif des engrais chimiques
En moyenne, on estime environ à 5.000 par an le nombre d’exploitations qui se convertissent en France à l’agriculture biologique. Ce qui porte aujourd’hui à près de 42.000 fermes le total des producteurs qui ont cessé d’utiliser des engrais et des pesticides chimiques. Cela, afin de mieux respecter la biodiversité et l’environnement. Ainsi, d’ici la fin de l’année prochaine, le cap des 15 % de cultures biologiques françaises pourrait être franchi. Après que le pourcentage enregistré dans le bio ait doublé en seulement cinq ans.
Une honorable troisième place
Une agriculture Bio en progression devrait renforcer le classement français dans ce secteur. En maintenant l’Hexagone à une honorable troisième place européenne. Derrière l’Espagne et l’Italie. Géographiquement, 60 % des fermes et des exploitations converties au bio se trouvent dans quatre régions. A savoir, les Pays de la Loire, l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine et la région Auvergne-Rhône-Alpes. Plus modeste en Ile-de-France, cette proportion atteint malgré tout plus de 40 % des productions. Tout comme en Guadeloupe, avec 37 % de cultures biologiques. De leur côté, la Corse et le Centre-Val de Loire dépassent les 20 %.
Agriculture bio en progression : un essor solide
Ainsi, l’essor de l’agriculture biologique est clairement en train de s’installer sur notre territoire. Après avoir un moment tardé à se décider. Surtout avant 2013. Mais désormais, grâce aux filières du vin, de l’arboriculture fruitière, des légumes et des céréales, le virage de la conversion s’est nettement confirmé. Pour exemple, les vignes biologiques représentent actuellement environ 95.000 hectares. Soit, plus de 12 % des vignobles français.
Une tendance comparable chez les éleveurs
De même, en matière d’élevage, les poules pondeuses biologiques représentent aujourd’hui 13,5 % du cheptel global. De plus, cette montée en puissance s’observe également avec les vaches laitières. Avec environ 15 % supplémentaires. Ainsi que dans les élevages de brebis et de truies. Qui totalisent aussi une progression récente dépassant les 20 %. De plus, le secteur du bio permet une rémunération plus motivante des agriculteurs. Par ailleurs, en créant des emplois. Soutenus par la hausse des achats alimentaires labellisés « Bio ». Plébiscités par les Français.
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- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article du site Réussir Bio