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L'accès rapide à Internet reste un privilège des grandes agglomérations.

Accès à Internet : une fracture numérique persiste en France

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L’accès actuel à Internet en France a fait l’objet d’une récente étude, menée par l’Union Fédérale des Consommateurs-Que choisir. Après analyse, cet observatoire dévoile des inégalités évidentes entre les zones rurales et les grandes agglomérations.

Des résultats insuffisants

Les chiffres obtenus par cette étude diffèrent de ceux mis en avant par les quatre principaux opérateurs télécoms. Notamment, au niveau des débits de connexion annoncés. Ainsi, selon UFC-Que Choisir, 6,8 millions d’habitants auraient aujourd’hui un accès lent à Internet, soit un débit de moins de 3 Mégabits par seconde. En pourcentage, cela représente plus de 10 % de la population. Par ailleurs, actuellement, environ 19 % des Français n’auraient toujours pas accès à un débit Internet vraiment rapide. Soit une tranche de près de 13 millions de consommateurs. Des résultats insuffisants, quand on sait que de plus en plus de démarches administratives se font en ligne, et que le E-commerce s’intensifie.

Petites communes = faibles débits

L’étude effectuée par UFC-Que Choisir fait apparaître que la taille d’une commune conditionne très souvent la qualité de son accès à Internet. Ainsi, les zones les moins peuplées sont celles qui subissent le plus des connexions médiocres, voire inexistantes. Pour preuve, dans les communes qui comptent moins de 1.000 habitants, environ un tiers d’entre elles n’a toujours pas accès à Internet. En revanche, dans les zones qui hébergent plus de 10.000 personnes, ce pourcentage tombe à 5 %. Par conséquent, mieux vaut habiter une agglomération de taille importante si l’on veut bénéficier d’une bonne connexion. Donc, pour profiter du haut ou du Très Haut Débit. Moralité, l’accès rapide à Internet dépend malheureusement des endroits où on l’utilise. Pour l’instant, cela démontre que l’égalité numérique des territoires n’est toujours pas atteinte. De plus, cette réalité est partiellement occultée par des estimations floues, communiquées par les pouvoirs publics. En attendant, certaines communes demeurent isolées, ce qui influe nettement sur leur développement, social et économique.

Des objectifs trop ambitieux

Les zones peu habitées sont les plus touchées par la fracture numérique.

Aujourd’hui, l’exécutif communique sur l’objectif global d’une bonne connexion Internet pour l’année 2020, accessible partout en France. UFC-Que Choisir affirme que ce but ne sera pas atteint dans les délais annoncés. Par ailleurs, son étude explique que les efforts réels réalisés par les quatre opérateurs télécoms restent difficiles à estimer. Pour obtenir un bilan clair, d’autres vérifications seront nécessaires à l’avenir.

Une stratégie à clarifier

En attendant, le déploiement global de la fibre optique dans l’Hexagone se poursuit. On observe une volonté d’amélioration chez les quatre principaux opérateurs. Cependant, la mise en place des infrastructures nécessaires à de bons débits Internet, supérieurs à 3 Mégabits/seconde, reste lente. Cela risque d’engendrer des déceptions dans certaines zones « oubliées ». Pour y remédier, l’association UFC-Que Choisir conseille d’amplifier l’usage de l’ADSL, là où la fibre numérique n’est pas possible. Toutefois, cette stratégie pourrait ne pas convenir à certains opérateurs, dont Orange. En effet, le groupe pourrait concentrer ses efforts sur des technologies plus récentes, afin de profiter ensuite d’un meilleur potentiel de développement.



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.