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Contrer le réchauffement climatique dans les villes nécessite une plus grande végétalisation.

Contrer le réchauffement climatique : végétaliser les grandes villes

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Contrer le réchauffement climatique : l’utilité des arbres

 

Pour rendre l’air des métropoles plus respirable et contrer le réchauffement climatique, le Grenelle de l’Environnement a créé en 2010 le Plan Nature en Ville. Depuis, certains ont mis en doute son utilité. Cependant, dernièrement, Anne Hidalgo a défendu un programme de végétalisation de Paris, au Conseil de Paris. Actuellement, d’autres grandes métropoles, comme Bordeaux, s’efforcent aussi de lutter contre le phénomène nuisible de la concentration de chaleur.

 

La végétalisation, une solution tentante

Depuis plusieurs années, chaque nouvelle canicule relance le débat sur l’implantation de moyens efficaces pour lutter contre les excès de chaleur. Surtout dans les zones urbaines. Parmi les améliorations possibles, on trouve la végétalisation. De fait, en augmentant la quantité d’arbres, cette solution prometteuse permet de rafraîchir l’atmosphère. En plus, elle purifie naturellement l’air. Pour aller dans ce sens, la Mairie de Paris a récemment prévu de créer trente hectares d’espaces verts supplémentaires.

Ainsi, ce programme devrait permettre de planter 20.000 nouveaux arbres, d’ici la fin de l’année. Aujourd’hui, Anne Hidalgo soutient vivement ce projet. Car selon elle, ce projet constitue une « stratégie de rafraîchissement urbain ». La maire de Paris ajoute que créer de nouvelles oasis de fraîcheur au coeur de la Capitale, grâce à plus de verdure, fera baisser les températures ambiantes. Une stratégie qu’approuve l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, l’ADEME. Cependant, cette approche devra s’accompagner d’aménagements annexes. Si l’on veut vraiment contrer le réchauffement climatique.

Aider la verdure à rafraîchir les villes

D’après les experts de l’ADEME, les végétaux possèdent effectivement de nombreux avantages rafraîchissants. Notamment en réduisant la chaleur, grâce à l’ombre qu’ils procurent. Par ailleurs, ils absorbent également une partie des rayons du soleil. Surtout si l‘on choisit sciemment certaines essences, parmi les mieux adaptées. Toutefois, pour amplifier ces effets bénéfiques, les études montrent qu’associer les arbres à des plans d’eau est nettement plus efficace. Ce qui nécessite des aménagements spécifiques. Souvent coûteux. Entre autres, pour que les sols puissent récolter l’eau et la conserver. Car c’est grâce à l’évaporation, à partir du sol et des végétaux, qu’une réelle humidification de l’air se produit ensuite. De plus, autour des végétaux, l’architecture existante influe également sur la conservation de la chaleur solaire. Notamment, si l’espacement entre les bâtiments est étroit. De fait, cela peut provoquer un effet « canyon ». Celui-ci réduit alors l’évacuation de la chaleur, car le vent circule mal.

D’autres facteurs à considérer

Pour contrer le réchauffement climatique, augmenter la végétation aide en partie à améliorer la situation.

Pour contrer le réchauffement climatique, augmenter la végétation aide en partie à améliorer la situation.

De nombreuses études ont montré que planter seulement de nouveaux arbres dans les grandes villes ne suffisait pas pour contrer le réchauffement climatique. Ainsi, trop imperméabiliser les sols, en utilisant du goudron ou du béton, provoque forcément une absorption de la chaleur. De fait, elle est alors emprisonnée. Ce qui entraîne un phénomène nuisible de stockage. Par conséquent, un arbre entouré d’asphalte ne peut plus évacuer les polluants dans le sol. De plus, les eaux de pluie, en n’étant plus absorbées, ne peuvent plus transformer le feuillage en filtre. Alors que dans la nature, les feuilles jouent naturellement ce rôle. Par une action de photosynthèse.

Un effet pervers possible

Plantés dans un environnement mal adapté, certains végétaux peuvent aussi produire des polluants. Par exemple, du monoxyde de carbone ou de l’oxyde d’azote. Associés au rayonnement solaire, ces composants peuvent engendrer une réaction chimique qui produit de l’ozone. Un gaz nocif, qui produit l’effet inverse du bénéfice recherché. Par conséquent, pour véritablement contrer le réchauffement climatique, une analyse poussée montre que planter de nouveaux arbres ne suffit malheureusement pas.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.